It’s Sade, so sad – Acte I

Première Partie

People -  14 mai 2013

Ce qu’il y a de bien avec le marquis de Sade, c’est que point n’est besoin d’une longue introduction pour le présenter, le nom dit tout :
Sadisme : « perversion sexuelle par laquelle une personne ne peut atteindre l’orgasme qu’en faisant souffrir l’objet de ses désirs ».
Qui peut se targuer d’avoir son nom dans la langue courante et dans le dico ? Peu de monde, et pour cause, peu ont eu la vie du cher Monsieur, et c’est peut-être tant mieux, vous allez comprendre…

Ça vous dit une petite virée chez Sade, le divin Marquis, S.M pour les intimes?
Attention, ce voyage exotique est réservé à un public majeur et averti, je vous aurai prévenu !

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

Pour se mettre en jambes, et dans ce cas précis, peut-être même les jambes en l’air, j’aurais pu vous citer quelques passages croustillants de Justine, Juliette ou des Cents Jours de Sodome, ses best-sellers. J’aurais pu… Mais avec Sade, il y a encore mieux que ses romans érotico-sadomasochistes : il y a sa vie !

Illustrations de Juliette ou les prospérités du vice, 1801

Illustrations de Juliette ou les prospérités du vice

En effet, ce que l’on ne vous dit pas toujours, c’est que si l’on doit à Monsieur de Sade ses histoires de viols, de tortures et autres festivités du genre dans ses romans, c’est uniquement parce qu’on l’en a privé dans sa vie.
Comment passe-t-on de pervers sexuel à écrivain philosophe ? En passant 28 ans en prison ! Forcément, à défaut d’agir ça laisse le temps de réfléchir… Et puis il faut bien rendre grâce à son génie, aussi tordu qu’exquis…

Marquis de Sade

Marquis de Sade

Si Donatien, de son petit nom, commence à se faire une réputation dès sa jeunesse, ce n’est pas à cause de sa beauté :
S’il n’en est pas dénué (blond, yeux bleus, teint pâle et belle tournure), elle n’est point grande pour autant (visage légèrement marqué de petite vérole, dommage) ; exactement comme sa fortune :
Il a beau être né sous les lambris dorés de l’hôtel de Condé et porter le nom d’une des plus anciennes noblesses de Provence (les Sade), elle n’est point immense ; même s’il est vrai qu’elle a bien augmenté grâce à Renée-Pélagie (Melle de Montreuil, sa femme, paix à cette pauvre âme).  Quant à ses romans, il n’en a pas encore écrit un seul.

 

Si le jeune marquis est connu, voyez-vous, c’est qu’il mène une vie de grand débauché. Mais pas comme vous et moi au même âge, pas du tout ! Lui, il ne va pas au Macumba Club en finissant sur le podium bourré à grands coups de vodka ; lui, il va au Bordel Club et finit sur les femmes en les bourrant à grands coups de …
Je vous avais prévenu les amis, et ça ne fait que commencer !
Ben oui, si Dona (Donatien) s’était contenté de se taper des putes, on n’aurait pas inventé le mot sadisme, et je ne serais pas en train de vous en parler.

Illustration libertine

Illustration libertine

Heureusement pour la postérité, « Dona è mobile » (est changeant/volage) et c’est un grand opéra qu’il va nous jouer pendant des années, sur un air de perversion sexuelle. Désormais de renommée internationale, cet opéra se déroule en trois actes majeurs, et autant vous dire que le public de l’époque n’a pas vraiment « Rigoletto » !

N.B : Mes chers amis, étant soucieuse de votre moral(e) (hihi), je vous réserve deux petits entractes entre chacun des trois actes, afin de vous laissez respirer.

Silence, ça commence !

Opéra “It’s Sade, so sad”

Acte I : Au nom de Christ

 

Paris, 1763. (Sade, 23 ans)
Entre en scène une jeune ouvrière de 20 ans, Jeanne Testard.

La petite ouvrière en éventail n’en est pas à son premier accroc ;  aujourd’hui elle va à la rencontre du marquis de Sade pour une partie fine que lui a arrangé une maquerelle bien connue, la Du Rameau. En fait de deux Louis d’or qu’elle croit récolter, ce sont deux hosties qui l’attendent…

Sade introduit la jeune fille dans une pièce d’une « petite maison » (hôtel de passe) qu’il ferme à clé.

Commence alors une étrange conversation :
– Sade : « Crois-tu en Dieu, en Jésus-Christ et en la Vierge ?»
– Jeanne : « Oui, j’y crois ! »
– Sade : « Sale petite salope, tu ne vaux pas plus que la putain du Christ, Marie la Verge. Ton Jésus est un Jean Foutre et ton Dieu une pédale de fantôme, qui n’a même pas les couilles d’exister. Sais-tu comment je le sais ?
Un jour que j’étais avec une fille, je suis allé dans un de tes bordels religieux (l’église). Là, je me suis manualisé (masturbé) jusqu’à la pollution (éjaculation) dans un calice. J’ai ensuite communié en prenant deux hosties que j’ai fourrées dans le con de la fille ;  je l’ai possédée pendant deux heures en hurlant : si tu es Dieu, venge-toi ! Hahaha ! J’attends toujours… »

Illustration libertine

Illustration libertine

Illustration libertine

Illustration libertine

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur ce, Sade entraîne la pauvre Jeanne dans une pièce où se trouvent 4 fouets, 5 martinets ainsi que des statuettes et des estampes du Christ disséminées aux milieux d’autres estampes des plus pornographiques.

Là, il lui demande de prendre le martinet à tiges métalliques, de les faire rougir au feu puis de le fouetter avec sans retenue.
Ensuite, ce fut au tour de la petite ouvrière de choisir l’engin avec lequel elle préférait être fouettée. Une fois la besogne terminée, notre libidineux Marquis, fou de plaisir, éjacule sur les statuettes du Christ. Dans son élan sadique, il demande à la pauvrette de prendre un lavement érotique (qui consiste grosso modo à remplir le gros intestin de flotte par l’anus) et de le rendre sur les statues du Christ…

La fille refuse, Sade insiste, la fille s’enfuit.

Fin du premier acte.

-Entracte-

Chers spectateurs, je vous propose un petit intermède au terme de ce premier acte. Vous pourrez regagner vos places dans quelque temps pour la deuxième partie de : It’s Sade, so sad – Acte II : Une mendiante en lambeaux.
L’horreur continue… crescendo!

 

Notes

Tous les dialogues figurant ici sont retranscrits sur la base des déclarations des plaignantes inscrites dans les procès-verbaux de l’époque (et à peine modernisés… avec quelque liberté !).

Histoire Très Personnelle vous remercie pour ce commentaire :

  1. Sacré lecture du soir que vous m’offrez là, c’est du propre!
    Je vous remercie en temps réel pour ce premier acte, avant d’attaquer le second et de réitérer cela (ou vous maudire, au choix 😉 )

Mes chers amis, vous avez la parole :

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Ici, pas de longs discours académiques,
Pas de dissection scientifique de l’Histoire,
Pas d’écartèlement de grands hommes entre des dates.

Ici, je vous propose de prendre une porte dérobée de l’Histoire, celle prévue pour les intimes. Tous mes amis vous y attendent. Venez donc prendre un café avec Monsieur de Sade, heu… non pas lui, on va attendre de mieux se connaitre ! Allons plutôt chez Diderot, il est super cool. Ensuite nous irons explorer des châteaux, et chemin faisant, je vous raconterai plein de petites histoires sympathiques…

Je vous propose que l’on s’amuse à créer des thématiques pour donner un alibi à nos promenades intempestives dans les siècles, et des raisons à nos conversations badines.
Vous avez une idée ? Hum… Je vous sens quelque peu timides. Allez hop, je donne le ton : ce sera Le libertinage ! A moins que vous ne préfériez Tortures et Châtiments ? De toute façon,  il y en a pour tous les goûts…

Moi, votre guide ? Mais non, voyons ! Votre meilleure amie historique, celle qui vous prend par le bras et vous chuchote les potins, les scandales et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Aux grands artistes   Histoire Très Personnelle reconnaissante

Si vous émettez des gloussements de rire lors de la lecture d’Histoire Très Personnelle,
Si vous admirez au moins une personne née avant 1900,
Si la folie de votre imagination n’a d’égale que celle de votre passion,
Si cette passion est la photo, le dessin, le costume, le maquillage, la coiffure, etc.,
Et surtout de faire des choses aussi déjantées que belles…

Qu’attendez-vous pour contacter Histoire Très Personnelle ?
Votre place au Panthéon vous attend !

Contactez-moi
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Dame Ariane
15ème Siècle
Mademoiselle
de Riri
18ème Siècle

Qui suis-je ?

Je m’appelle Ariane.
Non, pas comme la fusée ! Rhooo… Comme la princesse de la mythologie grecque : ma sœur c’est Phèdre et mon frangin c’est le Minotaure. Quant à mon mari, il s’appelle Bacchus…
Oui je sais, que des cinglés, ce qui expliquerait peut-être mon grain de folie ?

Que fais-je dans la vie ?

Être (enfin) en accord avec moi-même, ce que je ne saurais mieux vous conseiller ; c’est-à-dire vivre de mes passions, prendre du plaisir et surtout, être moi-même.
Non, ce n’est pas un discours idéaliste d’ado attardée, au contraire ! Ça m’a pris 30 ans pour le comprendre,  et surtout, pour oser le faire…
J’ai travaillé de nombreuses années dans la mode en faisant des choses qui m’ont parfois déplu, et j’ai même monté ma propre marque haut de gamme pour femme.
Dans ce magazine, j’ai décidé de réunir toutes mes passions, ce qui donne pêle-mêle : l’Histoire, l’écriture, la direction artistique (et même, je l’avoue, un soupçon de mode, pas pu m’en empêcher !).
La seule passion manquante à l’appel ici est le cinéma, mais ça viendra, je vous en réserve la surprise…

Alors certes, je ne gagne presque pas un rond mais n’empêche, vivre ses passions, qu’est-ce que c’est bon… Une vraie vie de luxe que je souhaite à tout milliardaire !

Pourquoi j’écris ce magazine ?

Franchement, vous en connaissez beaucoup parmi vos amis qui, comme moi, vont se rincer une dent avec le prince de Talleyrand (qu’est-ce qu’il picole celui-là !), coller des baffes à Robespierre ou encore faire la fête avec Marie-Antoinette ?
Non ? Alors, vous voyez, il faut bien que je vous raconte !

Moi au Moyen-Age

Ah, c’est vous mes amis ? Ouf, j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’ici qui m’ait pris en flag !

Je vous explique :

Comme vous le savez, je voyage dans les siècles à la rencontre de mes amis. J’étais donc partie me promener au 15ème siècle pour aller rendre visite à deux copines :  Agnès (Sorel) et Jeanne (d’Arc). Seulement voilà, cette gourgandine d’Agnès est occupée à forniquer avec son Carlito (Charles VII) . Quant à Jeanne, elle est plus ou moins devenue schizo depuis qu’elle entend des voix (ne le dites à personne, surtout pas aux Anglais, mais elle manigance pour prendre la tête d’une armée, n’importe quoi !).

Bref, tout le monde est très occupé et je m’ennuyais. Comme ce ne sont pas les activités fun qui pullulent à cette période de l’Histoire, je suis donc allée faire un tour à l’église, histoire de faire bonne figure et surtout bonne lecture.
Seulement je n’aime pas trop la Bible, il n’y a pas pire pour filer des maux de crâne (et ici pas la peine de chercher d’aspirine, vous ne trouverez que des hosties). Du coup, je remplace le livre Saint par le Saint des livres : le kamasutra. C’est l’accessoire indispensable quand on voyage au Moyen Age, je l’emporte toujours avec moi.

Mais chut ! Ne le dites à personne car je n’ai pas envie de me faire griller (au sens propre du terme !).

Bon, maintenant que vous êtes là, ça vous dit d’aller faire un tour chez ma meilleure amie, Marie-Antoinette ?

Moi au 18ème siècle

Votre voyage depuis le Moyen Age s’est bien passé ?
Moi, je viens de prendre 3 siècles et j’en ai les cheveux qui ont blanchi !

Nous voici chez Marie-Antoinette, mon illustre amie.
Elle adore organiser des sauteries dans son hameau. C’est Loulou qui lui a fait construire ce petit endroit.
Il est certes hyper sympa, mais ça a coûté les yeux de la tête, paraît-il… D’ailleurs pas plus tard qu’hier je lui disais : « Toinette, tu fais ta coquette en jouant à la paysanne avec tes moutons à 3000 dollars, mais ça en énerve plus d’un, tu sais ! Un jour ça tournera mal…».

Enfin bref, aujourd’hui on y joue une pièce de théâtre, veuillez donc excuser ma tenue champêtre quelque peu décontractée. Je me suis habillée à la hâte ce matin, en à peine une heure et demie, c’est vous dire…

Ça vous dérange si je boulotte un cupcake ? J’en ai piqués à la laiterie tout à l’heure, il parait que c’est Lafayette qui a ramené cette curiosité des Etats-Unis, j’en suis folle ! (de l’un comme de l’autre).
Chut, parlons moins fort ! Toinette est en train de jouer sa pièce de théâtre. Cachez-vous donc derrière mon éventail et continuons notre causerie à voix basse.
Entre nous, vous ne trouvez pas que son jeu d’actrice est pitoyable ? C’est comme cette duchesse de Polignac qui…
Comment ça, je critique ? Mais évidemment, voyons ! Manger et médire sont les plus savoureux passe-temps de ce siècle.

Allez, mes amis, je cesse de vous ballotter entre les siècles, cette fois c’est moi qui viens à vous…

Moi au 21ème siècle

Salut les amis, on se fait la bise ?
Ah… de retour au 21ème siècle, ça fait du bien !
Veste, legging et chewing-gum, c’est à ça que l’on sait qu’on est revenu à la maison.

Bon, on se fait la photo finale ? Afin que vous sachiez enfin à quoi je ressemble telle que Dieu m’a faite (et aussi la mode printemps-été, j’avoue !)
Meeeer… juste au moment où je faisais ma bulle de chewing-gum ! C’est fou cette faculté naturelle que j’ai de me faire prendre en flagrant délit de mauvaise conduite… Mais bon, autant vous y habituer dès à présent, parce que ce n’est pas prêt de changer ! ( Maman si tu me lis : désolée…)

Maintenant que la glace est définitivement rompue entre nous, on va pouvoir se balader en toute liberté et en toute intimité dans les différents siècles !

L’Histoire, c’est Mon Histoire…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Embarquement imminent !

Nouveau Grand Voyage : L’Amour

Prochaines Destinations

Lieux :
Dans le thème « Tortures et Châtiments » : Cartouche, un homme explosif

Lieux :
Dans le nouveau thème de « L’Amour » : Château de Maisons-Laffitte (A Monsieur le Marquis)

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