Vive le Bordel !

Billets d'Humeur -  30 juillet 2013

Je me sentais d’humeur badine et le coeur léger ce jour là, alors je suis partie me promener au bois de Boulogne ; mais c’est d’humeur « badante » et le coeur lourd que je suis rentrée. Hélas, mes amis, ce jour-là je ne voyageais pas dans les siècles, j’étais bien en 2013, dans ce fameux bois, il y a quelques mois…
Mais depuis, la tristesse a fait place à l’indignation !
Et je braille haut et fort à qui veut l’entendre : Vive le bordel !

Vous voulez savoir pourquoi ?

Allez, hop, c’est parti, suivez-moi !

Paysage de neige, Renoir

Paysage de neige, Renoir

C’était un après-midi grisâtre, le soleil avait été vaincu depuis quelque temps, les feuilles mortes jonchaient les chemins, et même les grands arbres baissaient leur bras décharnés.

Si la nature avait rendu les armes, moi je me baladais la fleur au fusil, le coeur en bandoulière et le sourire aux lèvres… J’avais la grosse patate d’une parisienne en mal de verdure qui d’un coup se retrouve dans le bois de Boulogne en plein hiver. Ben quoi ? Quand on vit toute l’année au milieu des immeubles, des bagnoles, et entouré de 3 millions de parisiens énervés, je peux vous dire que le jour où l’on se retrouve tout seul dans le bois de Boulogne on a l’impression d’être Indiana Jones à la recherche d’un trésor perdu !

Malheureusement, ce jour là,  j’ai vite trouvé le trésor, non seulement il n’était pas perdu mais en plus, il n’était pas très beau à voir…
Si vous aussi vous connaissez le bois de Boulogne, vous avez dû le trouver… Il n’y qu’à suivre les traces qui y mènent, à savoir les quelques capotes qui viennent insolemment se coller sous vos godasses… Que vous les suiviez ou pas, vous allez de toute façon finir par découvrir le graal…

Prostituées au bois de Boulogne

Prostituées au bois de Boulogne

Le voici tel qu’il m’est apparu : des hordes de frêles silhouettes faisant tristement échos aux arbres squelettiques sous lesquels elles s’abritaient. De pauvres – femmes (?) – tremblant de froid dans leurs cuissardes, leur pudeur à peine cachée par un morceau de Lycra…

Mais qu’on s’entende mes amis, ce n’est pas de voir des putes qui m’a choquée, c’est de voir des personnes exercer leur métier dans un no man’s land pareil, bravant la torture du froid quand ce n’est pas celle d’un pervers sexuel, et ce dans l’indifférence générale (voir dans le mécontentement, compréhensible, du bourgeois gentilhomme).

Comment la France en est-elle arrivée là, à essayer de planquer hypocritement ses prostituées dans un petit bois aux abords de Paris, quand, il n’y même pas un siècle, elle planquait à peine sa fierté de posséder Le Chabannais (célèbre maison close) ou une Madame Claude. Ah ! la belle époque où Paris était alors un haut lieu du libertinage assumé avec grandeur… et ce ne sont pas les peintres impressionnistes qui me diront le contraire !

Camille au Chabanais, 1900

Camille au Chabanais, Henri Oltramare, 1900

Alors pourquoi en 2013 s’empêtrer dans des relents nauséabonds de traditions judéo-chrétiennes qui veulent ériger le sexe en péché ? Et pourquoi s’empêtrer dans des lois aussi peu claires et des attitudes aussi contradictoires et gênées ?

Serait-ce nos dirigeants et autres garants de l’exemplarité qui n’assument plus d’en user et en abuser ? Faites donc mes bons Messieurs, tout comme faisaient vos prédécesseurs, mais n’allez pas ratifier une convention qui décrète que faire la pute est « incompatible avec la dignité et la valeur de la personne humaine » !

Que d’insolence et de condescendance il y a dans cette convention ! Chacun utilise son corps comme il l’entend car dieu merci nous ne sommes plus au temps de l’esclavage.

Et quelle hypocrisie à vouloir supprimer les putains ! On sait tous qu’elles sont nécessaires, il n’y a qu’à voir les stats : 1 homme sur 8 a déjà été client.

Toulouse Lautrec dans la maison close de la rue des Moulins 1894

Toulouse Lautrec dans la maison close de la rue des Moulins en 1894

Oui, la prostitution est nécessaire et il n’y a  pas que moi qui le dit, même un haut dignitaire de la Bondieuserie du 13ème siècle, à savoir Saint François d’Aquin le disait (mais un peu différemment !) : « La prostitution est nécessaire à la société comme les toilettes à une maison, cela sent mauvais mais sans elles, c’est partout dans la maison que cela sentirait mauvais. »

Il y a va fort le docteur de l’église mais au moins le diagnostic est bon…

Car si l’on revient sur les périodes obscures où l’église interdisait la prostitution, comme ce fut le cas lors de l’apogée des grandes villes au haut Moyen Age, l’ambiance n’était pas très catholique et il fallait chercher longtemps pour trouver la paix du Christ. En effet, les exactions violentes se multipliaient, de jour comme de nuit : entre rixes à répétition, meurtres, viols (surtout les viols collectifs auxquels s’adonnaient allègrement la jeunesse).

Heureusement, l’église dû s’apercevoir que brûler des cierges ou brandir des croix n’était pas très probant, car elle finit par se résoudre à autoriser la prostitution. C’est à ce moment que l’intervention divine se manifesta : on constata une chute notoire de la violence dans les villes.

« Alors, ok pour la réintroduction des catins dans les milieux citadins, mais celle-ci doit s’accompagner d’un suivi strict et de règles tout aussi strictes » déclare l’église. On est loin du lâché sauvage de prostitués en plein bois de Boulogne comme en 2013, voyez plutôt :

Prostituées rue Saint Denis en 1960

Prostituées rue Saint Denis en 1960

Prostituées rue Saint Denis en 2013

Prostituées rue Saint Denis en 2013

– L’objectif : Conserver la bonne morale (oui, moi aussi ça m’a fait marrer, mais attendez la suite)
– Le business model : Créer des lupanars publics et des étuves, l’un étant destiné aux pauvres, l’autre aux riches.
– La stratégie innovante : Situer les bordels près des presbytères, et ériger la Mère Supérieure en PDG.
– Gestion de la ressource humaine : la mère supérieure a les pleins pouvoirs sur ses subordonnées (les filles de joie) et sur sa clientèle. En tant que responsable de la bonne morale, celle-ci doit veiller aux respect des règles sanitaires et vestimentaires.

Je ne sais pas vous mais moi, vu comme ça, je valide ce Business Plan !

Etuves Publiques au Moyen Age

Etuves Publiques au Moyen Age

Bon, certes il y a quand même une petite boulette : comme il y a des couvents un peu partout, ben… on se retrouve vite avec des bordels un peu partout ! Et au Moyen Age comme au 21ème, les braves gens n’aiment pas ça du tout…

Heureusement, Saint Louis a déboulé au 13ème siècle et a apporté la solution. Il fallait bien un saint pour cacher tous ces seins que l’a population ne saurait voir…

Pour être franche, je n’aurais pas parié sur ce cheval-là à ses débuts. Déjà, qu’il s’auto-cravache avec des chaînes (lire Trésor de Notre Dame) m’a laissée très circonspecte, mais qu’ensuite il se cabre devant la prostitution, au point de lui décrocher une fatale ruade, c’est à dire totalement l’interdire, tsss, tsss !

Finalement notre Saint destrier, loin d’être une vieille bourrique, comprends que la course à la bonne morale ne se gagnera pas de cette manière. Il revient a de plus sages dispositions, et ré-ouvre les maisons closes tout en solutionnant le souci précédent : il les regroupe en dehors des villes (à Paris, c’est juste derrière les remparts de Saint-Auguste malheureusement disparus). Ces lupanars de bord de villes prennent le nom « bordel ».

Au Salon de la rue des Moulins, Toulouse Lautrec

Au Salon de la rue des Moulins, Toulouse Lautrec

Encouragé par sa victoire, il y ajoute quelque cabrioles fantaisistes : il décide que toutes les catins doivent être teintes en rousse. Ainsi, on ne peux pas faire genre on savait pas. (donc maintenant, Mylène Farmer, Jessica Chastain, etc. : vous savez !)

Voilà… nous ne sommes qu’au 13ème siècle et le concept de la prostitution dans des maisons closes semble déjà avoir été étudié, testé, amélioré, légiféré, etc. de manière convaincante par des experts, avant tout gardiens de la bonne morale, de la paix civile comme celle des ménages.

Alors qu’est ce qu’on attend au 21ème siècle, bordel ?

Ah oui, c’est vrai ! il semble qu’en France on préfère faire des salles de shoot pour une poignée de clodos défoncés que des maisons closes pour des femmes vulnérables et précaires…

Histoire Très Personnelle vous remercie pour ces 11 commentaires :

  1. Excellent cet article. Bravo Madame !

  2. Que de bon sens! vous avez le tour du sujet de façon magistrale.

  3. Bonjour,

    cet article est très intéressant mais vous omettez, selon moi, de traiter quelques points :
    – La prostitution a bien changé depuis le milieu du XXe. Il y a le problème des macs, des filles de l’est qui n’ont pas forcément envie de faire ce job, et du fait que créer des endroits adaptés pour que les prostitué.e.s pratiquent leur métier n’a pas résolu toutes les dérives, loin de là (à lire : http://www.lemonde.fr/style/article/2011/12/23/pays-bas-flop-de-la-legalisation-de-la-prostitution_1621755_1575563.html) . C’est-à-dire que dans votre article, je remarque en règle générale que vous n’abordez pas la question de la contrainte et cela m’embête un peu. Bien que je sois totalement d’accord avec vous sur le fait qu’isoler les prostitué.e.s en les forçant à exercer leur métier loin des villes et donc des zones « protégées » est la pire des choses qu’on ait pu leur faire depuis des années.

    – La prostitution, un « mal nécessaire »? St Thomas d’aquin était certes un grand philosophe, mais j’ai personnellement toujours préféré Nietzsche. L’homme (individu de sexe masculin) est-il un animal, qu’il a besoin de se vider les couilles fréquemment sans pouvoir se retenir? S’il ne le fait pas, en vous lisant, on comprend qu’il est censé se ruer vers n’importe quelle femme pour la contraindre. Or, c’est avoir une bien piètre imagine de l’homme que de penser qu’il puisse se comporter ainsi. De plus, d’où viennent vos chiffres et de quand datent-ils (« un homme sur 8 a déjà fréquenté les putes »)? Et donc, il y aurait des filles bien, convenables, celles qu’on marie, et puis les autres, souvent de basse extraction sociales, qui se prostituent pour gagner leur vie et satisfaire à ce besoin de l’homme qui ne peut pas se contenir, et qu’on tient même à distinguer absolument du reste de la population, en lui teignant les cheveux en rouge (et pourquoi pas en lui collant une étoile de David sur l’épaule, tant qu’on y est? C’est quasiment la même chose, paie ta ségrégation sociale), voire à l’en exclure physiquement (enfermement dans les couvents, dans les lieux spécialisés etc). Tout ça pour satisfaire aux bonnes moeurs finalement : ne pas déranger le bon bourgeois comme vous dites, mais en même temps chercher le meilleur moyen pour ne pas qu’elles soient trop en dehors, et en même temps qu’elles ne puissent pas se fondre dans la masse… c’est… discutable.
    Qu’en pensez-vous? Voici un bien vaste débat qui dépasse de loin votre article, qui représente cependant un point de vue intéressant de la chose, bien qu’à mon goût trop réducteur.

    De plus, vous incriminez en fin d’article les salles de shoot qui devraient ouvrir prochainement en France. Mais vous ne développez pas davantage sur le sujet. Pourquoi? C’est dommage, car les salles de shoot représentent un lieu d’accueil pour des personnes souffrant d’addiction, et qui leur permet à la fois de trouver de l’aide, d’avoir accès à du matériel convenable, de ne pas avoir à se shooter dans des conditions difficiles, et, à long terme, par le biais de la relation d’écoute qui se créée avec les professionnels, d’avoir accès à des substituts et donc de s’en sortir. En quoi ces personnes mériteraient moins d’aide de notre part que les prostituées?

    Je vous souhaite une bonne journée, au plaisir de vous lire! :)

  4. Légaliser la prostitution oui mais pourquoi une maison close forcément? A l’heure d’internet, est-il besoin d’une mère maquasse ou d’un proxénète pour proposer ses services? N’est-ce pas ce que font déjà certaines sous l’appellation plus « chic » d’escort girl?
    Quant au statut, on pourrait envisager ceux de l’auto entreprise, l’EURL ou la SARL.

  5. article trés intéressant, merci Madame…..

  6. Histoire Très Personnelle

    Cher (e?) M.V.Grey, et autres amis lecteurs,

    Voici un sujet aussi polémique qu’inépuisable : le Bordel et ses Putains, ou devrais-je dire le bordel des Putains !

    Ne pouvant malheureusement pas relater tout ce qu’il y aurait à dire sur ce vaste mais obscur sujet, j’ai pris le parti d’éclairer au faible rayon de ma petite chandelle historique quelques vérités issues du Moyen Age.

    Je suis donc ravie que vous mettiez en lumière d’autres aspects et d’autres points de vue ! Car finalement tout n’est qu’une question de points de vue…

  7. Cher FD,
    J’ai peur que ce ne soit une vision quelque peu idéaliste… la maison close n’est pas pour limiter la liberté d’entrepreneur de ces femmes, mais bien de les protéger des proxénètes sans scrupules, ou des clients trop violents par exemple.
    Finalement, on en revient à une pensée plus classique, la liberté (d’entreprendre ?) est à promouvoir mais il faut des cadres de contrôle de son usage, car trop d’hommes ne sont naturellement pas bons…

  8. En partie d’accord avec cet article : le délaissement des prostituées, leur éloignement des cités, une « profession » non reconnue, (pourchassée, mais légale)…
    Par contre, je note l’oubli des formes « contraintes », qu’elles soient du fait d’un proxénète ou plus simplement de leur situation sociale. Ces femmes (et hommes) sont des ouvriers qui méritent un minimum de respect, alors pourquoi ne pas utiliser le mot « prostitué », certainement plus conforme à celui de « pute » ou « putain » largement plus utilisé aujourd’hui pour désigner une personne qui obtient quelque chose via la ruse ?

  9. Un très bel article, merci ! J’avoue souvent penser que les bordels étaient une façon moins hypocrite de gérer la prostitution et que, bien tenus, ils protégeaient les filles des maladies et des gros pervers.

  10. Nouveau sur cette page, une très belle galerie, agréable à lire et à regarder. Un nouveau regard ! Merci beaucoup, Denis

  11. Pingback: Non, ceci n’est pas une photo de prostituées sur Sainte-Catherine en 1960 | Métro

Mes chers amis, vous avez la parole :

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Ici, pas de longs discours académiques,
Pas de dissection scientifique de l’Histoire,
Pas d’écartèlement de grands hommes entre des dates.

Ici, je vous propose de prendre une porte dérobée de l’Histoire, celle prévue pour les intimes. Tous mes amis vous y attendent. Venez donc prendre un café avec Monsieur de Sade, heu… non pas lui, on va attendre de mieux se connaitre ! Allons plutôt chez Diderot, il est super cool. Ensuite nous irons explorer des châteaux, et chemin faisant, je vous raconterai plein de petites histoires sympathiques…

Je vous propose que l’on s’amuse à créer des thématiques pour donner un alibi à nos promenades intempestives dans les siècles, et des raisons à nos conversations badines.
Vous avez une idée ? Hum… Je vous sens quelque peu timides. Allez hop, je donne le ton : ce sera Le libertinage ! A moins que vous ne préfériez Tortures et Châtiments ? De toute façon,  il y en a pour tous les goûts…

Moi, votre guide ? Mais non, voyons ! Votre meilleure amie historique, celle qui vous prend par le bras et vous chuchote les potins, les scandales et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Aux grands artistes   Histoire Très Personnelle reconnaissante

Si vous émettez des gloussements de rire lors de la lecture d’Histoire Très Personnelle,
Si vous admirez au moins une personne née avant 1900,
Si la folie de votre imagination n’a d’égale que celle de votre passion,
Si cette passion est la photo, le dessin, le costume, le maquillage, la coiffure, etc.,
Et surtout de faire des choses aussi déjantées que belles…

Qu’attendez-vous pour contacter Histoire Très Personnelle ?
Votre place au Panthéon vous attend !

Contactez-moi
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Dame Ariane
15ème Siècle
Mademoiselle
de Riri
18ème Siècle

Qui suis-je ?

Je m’appelle Ariane.
Non, pas comme la fusée ! Rhooo… Comme la princesse de la mythologie grecque : ma sœur c’est Phèdre et mon frangin c’est le Minotaure. Quant à mon mari, il s’appelle Bacchus…
Oui je sais, que des cinglés, ce qui expliquerait peut-être mon grain de folie ?

Que fais-je dans la vie ?

Être (enfin) en accord avec moi-même, ce que je ne saurais mieux vous conseiller ; c’est-à-dire vivre de mes passions, prendre du plaisir et surtout, être moi-même.
Non, ce n’est pas un discours idéaliste d’ado attardée, au contraire ! Ça m’a pris 30 ans pour le comprendre,  et surtout, pour oser le faire…
J’ai travaillé de nombreuses années dans la mode en faisant des choses qui m’ont parfois déplu, et j’ai même monté ma propre marque haut de gamme pour femme.
Dans ce magazine, j’ai décidé de réunir toutes mes passions, ce qui donne pêle-mêle : l’Histoire, l’écriture, la direction artistique (et même, je l’avoue, un soupçon de mode, pas pu m’en empêcher !).
La seule passion manquante à l’appel ici est le cinéma, mais ça viendra, je vous en réserve la surprise…

Alors certes, je ne gagne presque pas un rond mais n’empêche, vivre ses passions, qu’est-ce que c’est bon… Une vraie vie de luxe que je souhaite à tout milliardaire !

Pourquoi j’écris ce magazine ?

Franchement, vous en connaissez beaucoup parmi vos amis qui, comme moi, vont se rincer une dent avec le prince de Talleyrand (qu’est-ce qu’il picole celui-là !), coller des baffes à Robespierre ou encore faire la fête avec Marie-Antoinette ?
Non ? Alors, vous voyez, il faut bien que je vous raconte !

Moi au Moyen-Age

Ah, c’est vous mes amis ? Ouf, j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’ici qui m’ait pris en flag !

Je vous explique :

Comme vous le savez, je voyage dans les siècles à la rencontre de mes amis. J’étais donc partie me promener au 15ème siècle pour aller rendre visite à deux copines :  Agnès (Sorel) et Jeanne (d’Arc). Seulement voilà, cette gourgandine d’Agnès est occupée à forniquer avec son Carlito (Charles VII) . Quant à Jeanne, elle est plus ou moins devenue schizo depuis qu’elle entend des voix (ne le dites à personne, surtout pas aux Anglais, mais elle manigance pour prendre la tête d’une armée, n’importe quoi !).

Bref, tout le monde est très occupé et je m’ennuyais. Comme ce ne sont pas les activités fun qui pullulent à cette période de l’Histoire, je suis donc allée faire un tour à l’église, histoire de faire bonne figure et surtout bonne lecture.
Seulement je n’aime pas trop la Bible, il n’y a pas pire pour filer des maux de crâne (et ici pas la peine de chercher d’aspirine, vous ne trouverez que des hosties). Du coup, je remplace le livre Saint par le Saint des livres : le kamasutra. C’est l’accessoire indispensable quand on voyage au Moyen Age, je l’emporte toujours avec moi.

Mais chut ! Ne le dites à personne car je n’ai pas envie de me faire griller (au sens propre du terme !).

Bon, maintenant que vous êtes là, ça vous dit d’aller faire un tour chez ma meilleure amie, Marie-Antoinette ?

Moi au 18ème siècle

Votre voyage depuis le Moyen Age s’est bien passé ?
Moi, je viens de prendre 3 siècles et j’en ai les cheveux qui ont blanchi !

Nous voici chez Marie-Antoinette, mon illustre amie.
Elle adore organiser des sauteries dans son hameau. C’est Loulou qui lui a fait construire ce petit endroit.
Il est certes hyper sympa, mais ça a coûté les yeux de la tête, paraît-il… D’ailleurs pas plus tard qu’hier je lui disais : « Toinette, tu fais ta coquette en jouant à la paysanne avec tes moutons à 3000 dollars, mais ça en énerve plus d’un, tu sais ! Un jour ça tournera mal…».

Enfin bref, aujourd’hui on y joue une pièce de théâtre, veuillez donc excuser ma tenue champêtre quelque peu décontractée. Je me suis habillée à la hâte ce matin, en à peine une heure et demie, c’est vous dire…

Ça vous dérange si je boulotte un cupcake ? J’en ai piqués à la laiterie tout à l’heure, il parait que c’est Lafayette qui a ramené cette curiosité des Etats-Unis, j’en suis folle ! (de l’un comme de l’autre).
Chut, parlons moins fort ! Toinette est en train de jouer sa pièce de théâtre. Cachez-vous donc derrière mon éventail et continuons notre causerie à voix basse.
Entre nous, vous ne trouvez pas que son jeu d’actrice est pitoyable ? C’est comme cette duchesse de Polignac qui…
Comment ça, je critique ? Mais évidemment, voyons ! Manger et médire sont les plus savoureux passe-temps de ce siècle.

Allez, mes amis, je cesse de vous ballotter entre les siècles, cette fois c’est moi qui viens à vous…

Moi au 21ème siècle

Salut les amis, on se fait la bise ?
Ah… de retour au 21ème siècle, ça fait du bien !
Veste, legging et chewing-gum, c’est à ça que l’on sait qu’on est revenu à la maison.

Bon, on se fait la photo finale ? Afin que vous sachiez enfin à quoi je ressemble telle que Dieu m’a faite (et aussi la mode printemps-été, j’avoue !)
Meeeer… juste au moment où je faisais ma bulle de chewing-gum ! C’est fou cette faculté naturelle que j’ai de me faire prendre en flagrant délit de mauvaise conduite… Mais bon, autant vous y habituer dès à présent, parce que ce n’est pas prêt de changer ! ( Maman si tu me lis : désolée…)

Maintenant que la glace est définitivement rompue entre nous, on va pouvoir se balader en toute liberté et en toute intimité dans les différents siècles !

L’Histoire, c’est Mon Histoire…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Chers amis,

Bienvenus dans la tour de contrôle d’Histoire Très Personnelle.
Vous trouverez ici tous les futurs plans de vol : nos prochaines destinations (les articles à venir), et les nouveaux grands voyages dans l’Histoire (les nouveaux thèmes).
Nous décollons pour une nouvelle destination (nouvel article) chaque début de semaine, quant aux nouveaux grands voyages, c’est selon l’humeur du pilote.

Embarquement imminent !

Nouveau Grand Voyage : L’Amour

Prochaines Destinations

Lieux :
Dans le thème « Tortures et Châtiments » : Cartouche, un homme explosif

Lieux :
Dans le nouveau thème de « L’Amour » : Château de Maisons-Laffitte (A Monsieur le Marquis)

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