L’autre jour un ami m’expliquait que bien souvent, lors d’un accident ou d’une souffrance violente, la personne mourrait avant même ladite souffrance ; la forte peur suffisant à causer la mort par arrêt cardiaque.
Mouais… J’étais pas très convaincue…
Après avoir farfouillé dans mon grand sac à malice de l’Histoire, j’ai trouvé deux/trois chosettes qui m’ont fait dire : « Mon ami, je pense que ce sont là de jolies fables, car le corps humain est d’une résistance qui ne cesse de m’étonner. ».
Ok, c’est pas vrai, j’ai dit : « Tu crois franchement à ces conneries ? »
Et me voilà partie dans le récit d’exemples démontrant la résistance physique humaine.
A la vue de la tronche que mon ami a tirée, entre surprise, dégoût et avidité, je me suis dit qu’il fallait que je vous en fasse profiter (du récit, pas de sa tronche !).
L’Histoire nous montre tout un tas de tortures, plus immondes les unes que les autres, où le corps humain fait malheureusement preuve de beaucoup de résistance.
Je pense notamment à l’écorchement vif. Comme son nom l’indique, cela consiste à arracher des morceaux entiers de peau sur un individu conscient en guise de torture. Si la plupart du temps on se borne aux membres, dans le but de faire avouer la victime, à la Renaissance il arrive parfois qu’on arrache la peau du visage afin de « supprimer » l’identité de l’individu ! Pensez-vous que la personne tombait inconsciente ? Même pas… (du moins pas tout le temps.)
Il en va de même avec cette technique lente de mise à mort, qui consiste à attacher des énormes poids à chaque pied du condamné et de l’asseoir à califourchon sur un rondin de bois. Le sang ne peut plus circuler (et je ne vous parle pas de l’état des parties génitales). Au bout de quelques jours les membres noircissent et se gangrènent. C’est seulement à ce moment-là que la mort montre son vilain nez. Là encore, point de perte de connaissance…
Il y a aussi cette technique de l’empalement (une des plus immondes à mon avis). Et pas besoin d’un grand crime pour mériter un tel châtiment, seulement celui d’être homosexuel….
Attention, c’est très technique : d’abord, on insère l’extrémité d’un grand bâton de bois dans l’anus du condamné. On redresse ensuite le bâton à la verticale en le plantant dans le sol selon une inclinaison savante.
Ce dernier transperce ainsi le corps de part en part ; le tout de façon lente, puisque le bout est rond et que seul le poids du condamné pèse. De plus, l’inclinaison du bâton est telle que ce dernier tout en traversant le corps, ne touche pas d’organes vitaux. Le pauvre homme trouve donc la mort au bout de longues heures, au moment où le bâton atteint le cœur. Là encore, la mort fait sa diva et se fait attendre en toute conscience…
Quand je pense que maintenant on en est au mariage gay : merci le 21ème siècle !
Bon, trêve d’exemples car, je ne sais pas vous, mais moi ça commence à me donner la nausée… En plus, vous allez me dire que si l’individu reste conscient, c’est parce que tout est calculé par le bourreau, qui use de sa science du corps humain.
Vous avez entièrement raison.
Alors replongeons-nous dans un exemple où cela n’est point calculé et qui démontre encore la résistance du corps : l’écartèlement de Damien.
Damien, pour crime de lèse-majesté sur la personne de Louis XV (il a cherché à le poignarder mais n’a réussi qu’à l’égratigner) est soumis à la torture, puis à la mort par écartèlement.
Je passe sur l’épisode de la torture… Comment ça « oh non » ? Vous ne seriez pas un peu maso ? Bon d’accord, mais rapidement alors !
On lui a d’abord brûlé la main qui tenait le couteau avec lequel il a voulu tuer Louis XV. Ensuite, avec des tenailles rougies au feu, on lui a arraché les seins, puis tenaillé les bras, les cuisses et les mollets. Enfin, on a versé dans les plaies béantes : du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix brûlante (sorte de résine), de la cire et du souffre fondus, rien que ça ! Et vous savez quoi ? Même pas mort et toujours conscient!
Penchons-nous maintenant sur la partie de l’écartèlement qui nous intéresse.
Contrairement à la coutume, les bourreaux ne sectionnent pas les tendons des membres. Et là, horreur et stupéfaction pour qui connait la résistance des tendons.
On a beau attacher chaque bras et chaque jambe à des chevaux particulièrement nerveux, on a beau mettre sur ces chevaux des hommes complètement bourrés qui les talonnent à mort, il faudra des heures pour disloquer les membres ! Mais croyez-vous que le bonhomme meurt ou tombe inconscient dès qu’une jambe s’arrache ? Que nenni ! Il mourra à la tombée du jour, quand finalement le bras droit, dernier membre restant, finira par être arraché.
Bon, on va s’arrêter là pour aujourd’hui… Ça vous dit d’aller prendre l’air ? Voir de mater deux ou trois Disney pour s’enlever ces horribles images de la tête ? En tout cas, moi, j’y vais !
Fin de la première partie
Prochainement dans la deuxième partie : La décapitation
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