La solitude a marqué de son sceau bon nombre des romantiques noirs et y a imprimé la peur. La peur de quoi ? Celle du tête à tête tant redouté avec le pire des démons : soi-même.
Si pour les romantiques du XIXème siècle il n’est plus très à propos de leur dédier ce poème, car ils ont maintenant une fidèle compagne qui s’appelle la mort, alors je vous le dédie :
Solitude
La solitude est le miroir de soi,
Une confrontation sans échappatoire avec son moi,
Qui en cas d’harmonie
Est un moment de délicieuse complicité, de répit,
Comme dirait Sartre : loin de l’enfer crée par autrui.
Mais en cas de conflits,
Elle soulève des tempêtes intérieures,
Mélanges d’angoisses et de peurs,
Qui font que l’on redoute ces longues heures
De tête à tête destructeur.
Mais alors mes chers amis,
Si de la solitude vous êtes à la merci,
Apprenez l’art de vivre avec vous-même,
Faites de votre alter égo un fidèle compagnon,
Et riez-vous du monde sans gêne,
Il n’est point là pour vous traiter de con !
Ariane
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