La Conciergerie, dernier train vers l’enfer

Lieux -  19 août 2013

La conciergerie… nom banal, anodin, un brin désuet et pourtant… Le concierge : charge courante, presque modeste et pourtant… et pourtant… dans la conciergerie où je vous emmène, ceux qui y entrent ont déjà un pied dans la tombe, et le concierge est au service de la mort. Vous venez de prendre place dans le train de l’enfer à destination de la Terreur, il est maintenant trop tard pour reculer ! Prochain arrêt : La Conciergerie. La Conciergerie : quelques procès d’arrêts. Les voyageurs voulant rester en vie sont priés de ne pas descendre du train ni de se pencher aux portières. Gardez bien votre tête… à l‘intérieur !

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

La Liberté guidant le peuple, Delacroix

La Liberté guidant le peuple, Delacroix

  La Terreur a envahi la France… On l’appelle le régime de la terreur, car il se nourrit exclusivement de peur et de sang frais. Nous sommes en 1793 et ce régime vient couronner la tête d’un roi mort. La dictature au nom de la monarchie est morte, vive la dictature au nom du peuple ! Voici ce nom, ou plutôt ces noms : Marat, Robespierre, Herbert.… Toute une farandole d’allumés qui mènent la danse de ce régime sanguinaire où le jeu consiste à couper la tête du copain pour prendre sa place ; soit un jeu de trône musical où quand la belle musique révolutionnaire s’arrête, celui qui gagne est celui qui a encore sa tête !

Décapitation de Louis XVI

Décapitation de Louis XVI

Dans leurs règles du jeu ils ont inventés la case « Prison » aussi appelée « Conciergerie » dans laquelle on atterrit en piochant la carte « Tribunal révolutionnaire », autant vous dire que c’est une très mauvaise pioche ! Malheureusement, il y eut beaucoup de malchanceux, et pour cause, le jeu était quelque peu trafiqué… Premier arrêt : Nous voici devant cette case de l’enfer, n’est-elle pas d’une merveilleuse beauté vu de l’extérieur ? C’est un grand palais allongé paisiblement le long de la Seine sur la petite île de la Cité, en plein Paris. Il dresse à intervalle régulier ses grosses tours en poivrières, comme un sursaut de fierté pour nous rappeler qu’il fut le palais des rois de France, depuis les Mérovingiens au 10ème siècle, jusqu’à Charles V, au 14ème siècle. C’est dans son ventre de pierres que se situe la Conciergerie.

 

A l’origine, lieu où le Concierge (officier ayant la charge prestigieuse de garder le palais) avait ses quartiers, elle est devenue prison quand les rois ont foutu le camp au 14ème siècle.

Le Palais de la Cité où se situe la Conciergerie

Le Palais de la Cité où se situe la Conciergerie

Les pailleux, la Conciergerie

Les pailleux, la Conciergerie

Dès lors, elle vit passer moult prisonniers, depuis les pailleux, pauvres diables aussi fauchés qu’anonymes qui s’entassaient dans des cellules garnies de paille crasseuse, jusqu’au « people » historiques. Cela donne en vrac : Damien (qui a foiré son assassinat sur la personne de Louis XV), Ravaillac (qui n’a pas foiré son coup avec Henri IV), Cartouche (célèbre bandit, lire : Cartouche, un homme explosif), Lacenaire (autre bandit ayant sa petite notoriété), Charlotte Cordet (qui a assassiné Marat, lire : étrange histoire de décapitation), etc.

Bref, beaucoup de beau monde qui aurait presque fait de la Conciergerie « The Place to be »  selon le comte de Beugnot : «  On paraissait le matin dans un négligé coquet, dont les parties étaient assorties avec tant de fraîcheur et de grâce que l’ensemble n’indiquait pas du tout qu’on eut passé la nuit sur un grabat et le plus souvent sur une paille fétide. Les femmes du monde qu’on conduisait à la conciergerie y conservaient jusqu’au bout le feu sacré du bon ton et du goût ».

Voutes gothiques de la Conciergerie

Voutes gothiques de la Conciergerie

Notre joli comte nous sert de bien jolis contes, mais croyez-moi, de happy-end il n’y a point et les jolies princesses terminent raccourcies grâce à la magie de Mr Guillotin (député humaniste ayant fait adopté la guillotine comme unique procédé de mise à mort).
En effet, sous la Terreur qui gronde en cette période de l’Histoire, la Conciergerie ressemble plus à un cauchemar bien réel. D’ailleurs, entendez-vous tous ces cris ? Ils ne viennent pas de la Conciergerie, levez donc les yeux car c’est au premier étage que ça se passe. Voici le siège de la Terreur : le fameux Tribunal révolutionnaire.

Tchou-Tchou ! Attention chers voyageurs, le train redémarre, accrochez-vous bien ! Prochain arrêt : La Terreur…

« Quel est votre nom ?
– Je m’appelle Marie Antoinette de Lorraine d’Autriche.
–  Votre état ?
– Je suis veuve de Louis Capet, ci-devant roi des François.
– Votre Age ?
– 38 ans. »
Il est 8 heures en ce pluvieux matin du 10 Mars 1793, une femme est assise dans un fauteuil monté sur une estrade. Quelques faibles rayons de soleil se laissent tomber de la fenêtre pour venir caresser ce pâle visage. Le bonnet de deuil, le châle de dentelle blanc ainsi que la longue robe noire rapiécée et amidonnée nous montrent une pauvre veuve mais le port de tête et la profondeur du regard nous démontrent une reine. Elle soutient avec calme les questions qui pleuvent comme grêle, seuls les doigts qui se contractent nerveusement sur le bras du fauteuil laissent paraître douleur et nervosité à l’observateur attentif.

Portrait de Marie Antoinette lors de son procès

Portrait de Marie Antoinette lors de son procès

Mais ce ne sont pas les tricoteuses, les poissardes, et autres grisettes amassées-là qui relèvent ce subtil détail, elles chuchotent : « Vois comme elle est fière ! ». La foule est venue en masse ce matin-là, chacun voulant approcher celle qui, quelques temps auparavant était leur reine aussi crainte que détestée.

Fouquier-Tinville au procès de Marie Antoinette

Fouquier-Tinville au procès de Marie Antoinette

Une voix s’élève, on lit le réquisitoire de Fouquier-Tinville, accusateur public de ce Tribunal Criminel Révolutionnaire réunit là : « Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été, depuis son séjour en France, le fléau et la sangsue des Français (…) elle a usé de toutes les manœuvres qu’elle croyait propres à ses vues perfides pour opérer une contre-révolution (…) ». Les accusations s’enchaînent, aussi accablantes que douteuses, salissant ceux-là mêmes qui les prononcent. La jolie dame fait calmement front en y opposant un front calme.

La noblesse de son attitude est tout ce qui lui reste de la couronne, mais quelle couronne !

Louis Charles de France, fils de Marie Antoinette

Louis Charles de France, fils de Marie Antoinette

La meute de chiens qui composent le Tribunal enragent d’autant plus qu’ils sentent bien la faible prise qu’ils ont sur leur proie. Hébert finit par aboyer : « Ces deux femmes (Marie Antoinette et Elisabeth de France – sa belle soeur), faisaient coucher le fils Capet (Louis-Charles, le fils de Marie Antoinette) entre elles deux. Là, il se commettait des traits de la débauche la plus effrénée ! Il n’y a point à en douter, puisque le fils Capet lui-même déclare qu’il y a eu un acte incestueux. ».

Le procès de Marie Antoinette

Le procès de Marie Antoinette

Si la femme jusque-là se montrait stoïque, la mère vacille et laisse échapper un « Oh ! » de douloureuse stupeur. Le président Herman, chef de cette meute, détourne l’attaque, comprenant le fâcheux de telles accusations soit disant portées par un garçonnet de 8 ans.
Mais, quelque temps plus tard, un bâtard ayant été nommé juré, ose revenir sur l’affaire :
« Citoyen Président, je vous invite à vouloir bien faire observer à l’accusée qu’elle n’a pas répondu sur le fait dont a parlé le citoyen Hébert à l’égard de ce qui s’est passé entre elle et son fils.
– Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature elle-même refuse de répondre à de telles accusations faites à une mère. J’en appelle à toutes les mères ! » lance Marie Antoinette d’un ton vibrant.
Son éloquence involontaire, criante de sincérité fait mouche : la foule est touchée, elle s’indigne, elle gronde, elle devient menaçante, il faut évacuer la salle, vite ! Malgré cela, ce fatal coup de poignard au cœur, survenu après de longues heures de bataille inégale, laisse la pauvre accusée à moitié morte. Celle qui s’était levée dans élan sublime pour contrer l’affront est maintenant prostrée au fond de son siège, à bout de force. Le maigre soleil s’est éclipsé peu à peu, et a fini par disparaître, comprenant sûrement que seule la nuit peut à présent soulager de telles souffrances. Notre belle guerrière, qui se sait condamnée, s’y laisse doucement guider. Dans un souffle à peine audible elle articule : « J’ai soif ». Sentant l’agonie de leur reine, aucun de ces chiens révolutionnaires, plus teigneux que braves, n’ose bouger. C’est finalement un des gendarmes présents qui trouve le courage d’aller lui chercher un verre d’eau.

Reconstitution de la cellule de Marie Antoinette à la Conciergerie

Reconstitution de la cellule de Marie Antoinette à la Conciergerie

Tout s’enchaîne alors très vite, Fouquier-Tinville requiert la peine de mort d’une voix faible, le président Herman demande, comme s’il y avait là une quelconque possibilité de grâce : « Avez-vous quelques réclamations à faire sur l’application des lois invoquées par l’accusateur public ? ». Mais il n’y en a point, et Marie-Antoinette n’en veut plus, elle se contente de hocher la tête négativement.

 

Le couperet tombe alors, aussi tranchant que salvateur : « Le Tribunal condamne ladite Marie-Antoinette, dite Lorraine d’Autriche, veuve de Louis Capet, à la peine de mort. Le présent jugement sera exécuté sur la place de la Révolution, imprimé et affiché dans toute l’étendue de la République ».

Louise Vernet sur son lit de mort, Delaroche

Louise Vernet sur son lit de mort, Delaroche

Il est 4 h de matin, la nuit a depuis longtemps enveloppé la reine dans son grand linceul. En ce 16 octobre 1763, avec la mort et la sérénité pour compagne, elle quitte le Tribunal Révolutionnaire et retourne dans sa cellule de la Conciergerie :

« Je suis calme, écrit-elle, comme on l’est quand la conscience ne reproche rien ».

Histoire Très Personnelle vous remercie pour ces 5 commentaires :

  1. Même en plein mois d’août on a plaisir à trouver notre magasine historique favori. Pathétique période de l’histoire de
    France mais que l’on ne peut occulter. C’est bien raconter, les petites pointes d’humour sont les bienvenues!
    (en enlevant un « r » le citoyen Hébert se reconnaîtra!!)

  2. voila l’affreuse histoire racontée d’une façon légère, mais poignante, comme on aurait aimé l’apprendre ainsi à l’école…..merci

  3. Je ne sais trop quelle est la finalité de cet article. Celle-ci m’échappe.

    Alors allons y « spontanément »!
    Eh oui le siècle des lumières a fini par engendrer un monstre froid et sanguinaire.
    Eh oui, à l’applaudimètre aujourd’hui Louis XVI l’emporterait sur Rosbespierre et les raccourcisseurs stakhanovistes.
    Eh oui nous avons guillotiné un roi en 1791 et acclamé un Empereur tyran en 1805.
    Eh oui les guerres expansionnistes de Napoléon ont fait plus de morts que la terreur.
    Eh oui, les anglais ont occis plus de rois et de reines, et pourtant ils ont encore une reine qui soude la nation anglaise (remarquez que je n’utilise pas l’adjectif « britannique » à dessin).
    Eh oui nous sommes fiers et claironnons partout notre déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen alors que la grande Charte anglaise (la Magna Carta) disant, mieux et de façon moins « universelle », la même chose, a géré la peuple anglais plus d’un siècle avant la DDHC et ils n’en ont pas fait une « tartine ».
    Et oui les anglais sont de vrais démocrates qui n’ont pas cru devoir écrire une constitution pour en respecter les principes fondamentaux, alors qu’il nous a fallu trois révolutions, deux empires, cinq républiques et je ne sais plus combien de constitutions et de modifications constitutionnelles pour encore aujourd’hui ne pas respecter réellement » les principes fondamentaux d’une démocratie : quid de la séparation des pouvoirs, quid du respect des lois,etc…etc…
    Nous sommes tellement démocrates que nous avons besoin de tout écrire et pensons qu’ainsi nous avons fondé la démocratie alors que dans l’âme, la France n’est pas réellement démocratique et serait plus proche du Bonapartisme !
    Oui en France nous ne savons pas évoluer, nous révolutionnons ! Nous sommes à l’image de ces accumulations de tensions énergétiques dans les mouvements tectoniques et qui aboutissent aux tremblements de terre.
    Eh oui nous sommes fiers de nos défaut et honteux de nos qualités !
    Nous ne nous comprenons pas, les autres encore moins, et nous irritons universellement.
    Une partie de nos dirigeants est encore coincée idéologiquement et culturellement au dix neuvième siècle de la lutte des classes, une autre élève l’écologie au niveau d’une religions proche de la doxa soviétique et l’ensemble pratique avec constance la lâcheté et et la démagogie pour flatter une nostalgie française d’un temps révolu et pour entraver la force progressistes dont le pays a un cruel besoin.
    La révolution française a accouché d’une société qui a peur de son ombre et réclame protection à un état hypertrophié aveugle et sourd.
    Nos hommes politiques n’arrivent pas à la cheville des constituants de 1791 et trahissent constamment les rêves et les idéaux des lumières.
    Psychanalytiquement, la France est orpheline d’un Roi pour la rassembler et d’un Bonaparte pour la diriger.
    En 1789, la France a tué le père mais n’est toujours pas devenue adulte.

  4. Et non nous ne sommes pas les meilleurs et, loin s’en faut

  5. tous les ans je commémore cette injustice, tant pour le Roy, que pour la Reine, je vais à la messe à St Denis et passe ma journée à Versailles, au hameau…merci pour cet article.

Mes chers amis, vous avez la parole :

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Ici, pas de longs discours académiques,
Pas de dissection scientifique de l’Histoire,
Pas d’écartèlement de grands hommes entre des dates.

Ici, je vous propose de prendre une porte dérobée de l’Histoire, celle prévue pour les intimes. Tous mes amis vous y attendent. Venez donc prendre un café avec Monsieur de Sade, heu… non pas lui, on va attendre de mieux se connaitre ! Allons plutôt chez Diderot, il est super cool. Ensuite nous irons explorer des châteaux, et chemin faisant, je vous raconterai plein de petites histoires sympathiques…

Je vous propose que l’on s’amuse à créer des thématiques pour donner un alibi à nos promenades intempestives dans les siècles, et des raisons à nos conversations badines.
Vous avez une idée ? Hum… Je vous sens quelque peu timides. Allez hop, je donne le ton : ce sera Le libertinage ! A moins que vous ne préfériez Tortures et Châtiments ? De toute façon,  il y en a pour tous les goûts…

Moi, votre guide ? Mais non, voyons ! Votre meilleure amie historique, celle qui vous prend par le bras et vous chuchote les potins, les scandales et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Aux grands artistes   Histoire Très Personnelle reconnaissante

Si vous émettez des gloussements de rire lors de la lecture d’Histoire Très Personnelle,
Si vous admirez au moins une personne née avant 1900,
Si la folie de votre imagination n’a d’égale que celle de votre passion,
Si cette passion est la photo, le dessin, le costume, le maquillage, la coiffure, etc.,
Et surtout de faire des choses aussi déjantées que belles…

Qu’attendez-vous pour contacter Histoire Très Personnelle ?
Votre place au Panthéon vous attend !

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Dame Ariane
15ème Siècle
Mademoiselle
de Riri
18ème Siècle

Qui suis-je ?

Je m’appelle Ariane.
Non, pas comme la fusée ! Rhooo… Comme la princesse de la mythologie grecque : ma sœur c’est Phèdre et mon frangin c’est le Minotaure. Quant à mon mari, il s’appelle Bacchus…
Oui je sais, que des cinglés, ce qui expliquerait peut-être mon grain de folie ?

Que fais-je dans la vie ?

Être (enfin) en accord avec moi-même, ce que je ne saurais mieux vous conseiller ; c’est-à-dire vivre de mes passions, prendre du plaisir et surtout, être moi-même.
Non, ce n’est pas un discours idéaliste d’ado attardée, au contraire ! Ça m’a pris 30 ans pour le comprendre,  et surtout, pour oser le faire…
J’ai travaillé de nombreuses années dans la mode en faisant des choses qui m’ont parfois déplu, et j’ai même monté ma propre marque haut de gamme pour femme.
Dans ce magazine, j’ai décidé de réunir toutes mes passions, ce qui donne pêle-mêle : l’Histoire, l’écriture, la direction artistique (et même, je l’avoue, un soupçon de mode, pas pu m’en empêcher !).
La seule passion manquante à l’appel ici est le cinéma, mais ça viendra, je vous en réserve la surprise…

Alors certes, je ne gagne presque pas un rond mais n’empêche, vivre ses passions, qu’est-ce que c’est bon… Une vraie vie de luxe que je souhaite à tout milliardaire !

Pourquoi j’écris ce magazine ?

Franchement, vous en connaissez beaucoup parmi vos amis qui, comme moi, vont se rincer une dent avec le prince de Talleyrand (qu’est-ce qu’il picole celui-là !), coller des baffes à Robespierre ou encore faire la fête avec Marie-Antoinette ?
Non ? Alors, vous voyez, il faut bien que je vous raconte !

Moi au Moyen-Age

Ah, c’est vous mes amis ? Ouf, j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’ici qui m’ait pris en flag !

Je vous explique :

Comme vous le savez, je voyage dans les siècles à la rencontre de mes amis. J’étais donc partie me promener au 15ème siècle pour aller rendre visite à deux copines :  Agnès (Sorel) et Jeanne (d’Arc). Seulement voilà, cette gourgandine d’Agnès est occupée à forniquer avec son Carlito (Charles VII) . Quant à Jeanne, elle est plus ou moins devenue schizo depuis qu’elle entend des voix (ne le dites à personne, surtout pas aux Anglais, mais elle manigance pour prendre la tête d’une armée, n’importe quoi !).

Bref, tout le monde est très occupé et je m’ennuyais. Comme ce ne sont pas les activités fun qui pullulent à cette période de l’Histoire, je suis donc allée faire un tour à l’église, histoire de faire bonne figure et surtout bonne lecture.
Seulement je n’aime pas trop la Bible, il n’y a pas pire pour filer des maux de crâne (et ici pas la peine de chercher d’aspirine, vous ne trouverez que des hosties). Du coup, je remplace le livre Saint par le Saint des livres : le kamasutra. C’est l’accessoire indispensable quand on voyage au Moyen Age, je l’emporte toujours avec moi.

Mais chut ! Ne le dites à personne car je n’ai pas envie de me faire griller (au sens propre du terme !).

Bon, maintenant que vous êtes là, ça vous dit d’aller faire un tour chez ma meilleure amie, Marie-Antoinette ?

Moi au 18ème siècle

Votre voyage depuis le Moyen Age s’est bien passé ?
Moi, je viens de prendre 3 siècles et j’en ai les cheveux qui ont blanchi !

Nous voici chez Marie-Antoinette, mon illustre amie.
Elle adore organiser des sauteries dans son hameau. C’est Loulou qui lui a fait construire ce petit endroit.
Il est certes hyper sympa, mais ça a coûté les yeux de la tête, paraît-il… D’ailleurs pas plus tard qu’hier je lui disais : « Toinette, tu fais ta coquette en jouant à la paysanne avec tes moutons à 3000 dollars, mais ça en énerve plus d’un, tu sais ! Un jour ça tournera mal…».

Enfin bref, aujourd’hui on y joue une pièce de théâtre, veuillez donc excuser ma tenue champêtre quelque peu décontractée. Je me suis habillée à la hâte ce matin, en à peine une heure et demie, c’est vous dire…

Ça vous dérange si je boulotte un cupcake ? J’en ai piqués à la laiterie tout à l’heure, il parait que c’est Lafayette qui a ramené cette curiosité des Etats-Unis, j’en suis folle ! (de l’un comme de l’autre).
Chut, parlons moins fort ! Toinette est en train de jouer sa pièce de théâtre. Cachez-vous donc derrière mon éventail et continuons notre causerie à voix basse.
Entre nous, vous ne trouvez pas que son jeu d’actrice est pitoyable ? C’est comme cette duchesse de Polignac qui…
Comment ça, je critique ? Mais évidemment, voyons ! Manger et médire sont les plus savoureux passe-temps de ce siècle.

Allez, mes amis, je cesse de vous ballotter entre les siècles, cette fois c’est moi qui viens à vous…

Moi au 21ème siècle

Salut les amis, on se fait la bise ?
Ah… de retour au 21ème siècle, ça fait du bien !
Veste, legging et chewing-gum, c’est à ça que l’on sait qu’on est revenu à la maison.

Bon, on se fait la photo finale ? Afin que vous sachiez enfin à quoi je ressemble telle que Dieu m’a faite (et aussi la mode printemps-été, j’avoue !)
Meeeer… juste au moment où je faisais ma bulle de chewing-gum ! C’est fou cette faculté naturelle que j’ai de me faire prendre en flagrant délit de mauvaise conduite… Mais bon, autant vous y habituer dès à présent, parce que ce n’est pas prêt de changer ! ( Maman si tu me lis : désolée…)

Maintenant que la glace est définitivement rompue entre nous, on va pouvoir se balader en toute liberté et en toute intimité dans les différents siècles !

L’Histoire, c’est Mon Histoire…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Nous décollons pour une nouvelle destination (nouvel article) chaque début de semaine, quant aux nouveaux grands voyages, c’est selon l’humeur du pilote.

Embarquement imminent !

Nouveau Grand Voyage : L’Amour

Prochaines Destinations

Lieux :
Dans le thème « Tortures et Châtiments » : Cartouche, un homme explosif

Lieux :
Dans le nouveau thème de « L’Amour » : Château de Maisons-Laffitte (A Monsieur le Marquis)

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