Entrez dans la danse de sabbat !

Petites Histoires -  20 décembre 2013

Elles chevauchent un bâton volant, elles s’enduisent le corps d’un onguent magique permettant d’être invisibles, elles se réunissent dans les sous-bois, la nuit, et là… Le diable leur apparaît ! Le spectacle peut alors commencer. Au programme : préparation de philtres en tout genre, dégustation de chair humaine, sacrifice d’enfants et pour finir, open partouze !
De quoi je parle ? Mais des sorcières en pleine danse de sabbat bien sur ! Quoi, vous n’en avez jamais vu ? Ben moi non plus, c’est donc le moment d’entrer dans la danse …

Allez, hop, c’est parti, suivez-moi !

Départ pour le Sabbat, Penot

Départ pour le Sabbat, Penot

C’était une belle journée de mai, le soleil était précoce en cette année 1460. J’étais parti traîner mes poulaines à la campagne, aux abords de la petite ville d’Arras.

J’étais donc là, au bord d’un joli chemin, à essayer de faire tenir mon bouquet de fleurs des champs avec la corde de mon chapelet (ben quoi ? autant qu’il me serve à quelque chose !) quand soudain je vis une épaisse fumée noire et puante s’élever vers le ciel.

– Nom de Dieu, la ville crame ! m’écriais-je.

Ni une ni deux, je remonte ma houppelande aux genoux, je balance pâquerettes et chapelet, et j’accours jusqu’à la ville.

Arrivée à la grand place, je manque de m’évanouir… Ce n’est pas la ville qui est en feu mais une femme et un homme ! Malgré les fagots enflammés qui entourent leurs corps jusqu’à la taille, je peux encore distinguer les mitres dont on a recouvert leur visage et sur lesquelles on a peint le diable. De là sortent des cris d’horreur couvrant les cris d’injures de la foule.

 

Le Bûcher des Sorciers

Le Bûcher des Sorciers

« Sorcière ! Tu as forniqué avec le diable et bu le sang de nos enfants ! Va en enfer ! » crie un manant débraillé à côté de moi.

J’explose :
– Ça va pas de dire des conneries pareilles ! Espèce de taré, va !

– Mais Madame, c’est la vérité ! Cet abbé et cette fille de joie sont des sorciers, ils l’ont confessé !

– C’est surtout que de fille de joie à feu de joie, il n’y a qu’un pas… Ça devrait être toi le con-fessé ! Qui sont ces gens ?

– Deniselle et Jehan Lavite, ils ont été dénoncés comme sorciers par l’ermite Robinet de Vaux qui a également été brûlé.

–  Et avec un nom pareil il n’a pas éteint le feu ? (gloussements). Depuis quand brûle-t-on tout ce monde ?

–  Depuis qu’on a découvert l’existence des sorciers qui sont à l’origine de nos maladies, de nos famines, de la mort de notre bétail et de nos enfants…

– Ben tiens ! Tu ne crois pas que ce serait plutôt la faute à ce petit branleur de Louis XI qui fout le bazar avec sa fronde ? Et aussi à cause de son père le roi Charles VII et ses guerres qui coûtent une blinde ? Sans parler de son argentier, Jacques Cœur qui pique dans la caisse ?  C’est eux qu’il faut zigouiller pour endiguer vos famines, bandes d’abrutis ! Mais vous y viendrez… dans 3 siècles.

– Chut Madame, on pourrait vous entendre ! Tout ce que je sais, c’est que les deux personnes que nous brûlons ont de leurs aveux tué des enfants, et commis des actes sataniques abominables. Avant de mourir ils ont livré les noms de moult adeptes qui eux aussi baisent le cul du diable. Fait extraordinaire, ce sont en majorité des personnes de haut rang : juges, ecclésiastiques, et même un chevalier…

– Héhé, c’est justement parce qu’ils ont baisé le cul du diable qu’ils ont réussi à en être là où ils en sont, tes gens de haut rang ! Enfin bref… Lesquels compte-on brûler ?

La vision de Faust, Ricardo

La vision de Faust, Ricardo

– Tous Madame ! Soit plus d’une trentaine selon Jacques Dubois, le juge en charge de l’affaire.

– Quoi ? C’est ce fanatico – schizo – enfoiro de théologien qui s’en occupe ? Je comprends mieux… Il a trouvé la parade pour éliminer ses adversaires religieux. Je parie que la plupart des condamnés sont des vaudois prônant la pauvreté évangélique ?

– C’est en effet ce que j’ai ouï dire… mais ils adorent le diable.

– Ben voyons, ce sont là leurs aveux sous la torture, je présume ?

Torture par l'eau de l'empoisoneuse de la Marquise de Brinvilliers, 17ème siècle

Torture par l’eau de l’empoisonneuse de la Marquise de Brinvilliers lors de l’affaire des poisons au 17ème siècle

– Pour sur, Madame, certains ont du avaler plus de 18 litres d’eau et être soumis à la torture des brodequins avant d’avouer !

– Pffff… Et qu’est ce que M. Dubois leur demandait de dire ?

– La vérité : qu’ils allaient au sabbat situé dans un bois à quelques kilomètres d’Arras et que là les attendait le diable qui prenait la forme d’un bouc. Sur commande du diable ils exécraient Dieu, la Vierge et crachaient sur les crucifix. Ils faisaient un grand banquet durant lesquels ils mangeaient de la chair humaine, puis ils s’accouplaient dans une débauche des plus lubriques. Enfin, ils donnaient l’Eucharistie à des crapauds qui étaient par la suite réduits en poudre pour confectionner des philtres maléfiques. C’est en répandant ces poudres qu’ils rendaient les champs stériles et propageaient la maladie et la mort.

– Et bien ! Quelle imagination ce Dubois… C’est à se demander s’il ne s’est pas réincarné en Marquis de Sade (lire : It’s sad, so Sade Acte I)…

Alors que les deux pauvres malheureux finissaient de se consumer sur leur bûcher, je venais de comprendre que j’étais tombée en pleine affaire de la Vauderie d’Arras qui a marqué l’ouverture de la chasse aux sorcières.

Arrestation "habituelle" d'une sorcière : les juges,  les dénonciateurs villageois, la victime (une femme isolée)

Arrestation « habituelle » d’une sorcière : les juges, les dénonciateurs villageois, la victime (une femme isolée)

En effet, les chasseurs en soutane n’avaient point attendu Septembre pour s’armer de leurs croix et de leurs fins limiers, de pauvres villageois crédules, et se mettre en route sur le chemin morbide de la démonologie (science des démons). Munis du Canon Episcopi (premier manuel sur les sorciers écrit au Xème siècle) ils étaient sûrs de débusquer la proie gênante. Celle-ci se présentait souvent sous la forme d’une pauvre femme isolée jugée bizarre ou d’un homme qui, ne baisant pas assez le cul du christ, était accusé de baiser celui du diable.

Ainsi, Juifs, Templiers, veuves, sages femmes et autres guérisseuses constituaient ce gibier de potence qui terminaient dans les rôtissoires de Messieurs les chasseurs et finissaient effectivement au banquet du diable. Ce dernier n’était donc point un bouc mais en réalité un inquisiteur ou autre petit juge séculier de province.

Mais bon… il n’y a pas de fumée sans feu, non ?  (C’est le cas de le dire !). Ça va, les amis, ne montez pas sur vos grands balais ! Moi aussi j’imagine mal Jean de Molay, grand maître des Templiers, aller faire  la farandole à poil autour d’un feu en picolant du sang de morveux…

L'Affaire des Poisons

L’Affaire des Poisons

Et pourtant… le récit que vient de me faire ce gueux sur la danse de sabbat me rappelle étrangement cette fameuse affaire des poisons.
Vous savez, celle où cette vieille bique de La Voisin préparait des philtres d’arsenic très magiques façon « tu bois et hop, tu disparais » pour le tout Versailles, pendant que La Montespan (favorite de Louis XIV) se vautrait par terre les nichons à l’air devant un curé lubrique qui récitait une messe à rebours et peut être même égorgeait 1 ou 2 nouveaux nés pour en recueillir le sang…

Et ça les amis, ça a vraiment excité… heu existé ! C’est même l’héritage d’une longue tradition qu’on retrouve depuis les romains avec leur fameux rites érotico- religieux (la hiérogamie) qu’ils pratiquaient à tire larigot pour soit-disant communier avec leurs dieux. La palme du gore revenant aux Bacchanales, où il a quand- même fallu égorger quelques 7000 adeptes pour les calmer.

 

Qu’y faisait-on ? On y bouffait un bouc vivant à pleines dents (soit disant Bacchus, pas cool pour lui – ni pour le bouc -). Puis on courait cul nu dans les hauteurs de Rome à la lueur de torches pour se mettre en jambes, avant de se les mettre en l’air lors d’une grosse partouze. Les accouplements se faisaient au gré de ce qui tombait sous la main ou sous la fesse (la mère avec le fil, le frère avec la sœur, le vieil inconnu avec le jeune, etc.).  Parfois on tuait 2/3 bambini au passage…

 

Le Sabbat des Sorcières, Goya

Le Sabbat des Sorcières, Goya

Depuis, il y a toujours eu quelques libertins et autres fêlés du casque pour perpétuer cette antique pratique. Mais, au 15ème siècle, ce club de « happy fews » a dû certainement voir son nombre de memberships grossir à mesure que grossissait la prise de tête du christianisme.

Bref, le 15ème n’a rien inventé, si ce n’est toutes ces petites histoires misogynes de sorcières.

Félicitions notre champion du conte à dormir (et à brûler) debout : Jean Bodin, que voici.

Un brillant économiste, auteur de traités de sciences politiques, enseignant de droit romain pendant douze ans et qui à connu la gloire grâce à…. ses minables petites histoires de sorciers qu’il a regroupé dans son minables petit bouquin « La Démonomanie des sorciers » qui a fait un carton à la fin du 16ème.

 

 

« Alors Jeannot, dites nous tout : comment reconnaît-on une sorcière ? Hormis le fait que ce soit une femme, ce qui vous fait très peur au 16ème siècle puisque vous ne comprenez rien à son corps et encore moins à sa psychologie. (Déjà qu’on 21ème c’est pas encore ça…)

– Mais ma bonne, il est vrai que ce sont en majorité des femmes car le diable aime prendre le sexe faible pour victimes. Elles résistent moins bien que les hommes à ses diaboliques séductions. J’en veux pour preuve les marques qu’il laisse sur le corps de ses victimes.

– Ah, c’est déjà la mode du tatouage au 16ème ? Énorme !

La recherche de la marque du diable sous l'Inquisition, Trouille

La recherche de la marque du diable sous l’Inquisition, Trouille

– Ce dont je parle, c’est du symbole de soumission que Lucifer laisse sur son élue à l’aide d’une épine noire ou de ses griffes.

– Ah bon ? ça doit être une balafre de malade !

– Que nenni ! Cela peut-être aussi bien une callosité, une verrue, une petite tâche noire ou une simple égratignure ! Elle est parfois cachée, si bien que l’on rase entièrement le corps pour s’assurer de la découvrir.

– Dans ce cas, nous sommes tous possédés mon bon Jeannot, et vous le premier ! Allons, dites-moi la vérité vieux coquin : c’est pour mater des femmes à poil, hein ?

Les trois sorcières, Baldung

Les trois sorcières, Baldung

– Ne blasphémez pas, ma chère ! Et sachez que je ne me transforme point la nuit en oiseau de proie comme ces sorcières qui volent en poussant des cris effrayants !

– On appelle ça une chouette hulotte, trou de balle ! Regardez-moi ça : ça parle le latin, ça connaît le droit romain et ça a les jetons d’une chouette !

– Est-ce donc une chouette qui entre dans les maisons pour y dévorer les petits enfants et qui s’envolent ensuite par la cheminée à califourchon sur un morceau de bois, le corps oint d’un onguent qui leur permet de filer à toute vitesse ?

– Écoute Bodin, je ne sais pas ce que tu fais la nuit, mais arrête les champis hallucinogènes, tu vas finir par rester bloqué !

– Et pourtant, Madame, il en est ainsi, de l’aveu même des sorcières. Elles s’accouplent avec le Diable, il faut donc les brûler prestement.

– Et pourtant, Monsieur, il en est ainsi, de l’aveu même de Voltaire : « Il n’y a plus de sorciers depuis qu’on ne les brûle plus. »

 

 

Histoire Très Personnelle vous remercie pour ces 8 commentaires :

  1. Ici est la sagesse ! Que celui qui est doué de l’Esprit calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme et son nombre est six cent soixante six.
    A=9.B=18.C=27.D=36.E=45… etc… Z=234 SATAN=495… DESIR=495… ENVIE=495… LA FEMME=495….
    SATANS=666… DESIRS=666… ENVIES=666…. LUCIFER=666….. SUCCUBE*=666 *Succube:nom masculin, Sens: Démon femelle [Religion]. Synonyme diable
    Synonymes succube: démon, diable, diablesse.
    Car c’est un nombre d’homme et son nombre est six cent soixante six=666 en base 1 (A=1.B=2.C=3.D=4…)

  2. Génial! super! un vrai bon moment passé à lire cet article . Le ton qui vous est si particulier m’a permis
    de m’informer dans la bonne humeur sur un sujet bien documenté et assez dramatique .

  3. Lemporte Marie-Christine

    Je suis moi-même une sorcière gentille et mutine bien-sûr donc je suis intéressée par ma famille.

  4. Merci d’avoir posté cet œuvre de Clovis Trouille que je ne connaissais pas…. La belle « inquisitée » ressemble trait pour trait à ma chère et tendre (y compris le grain de beauté).

    « La recherche de la marque du diable sous l’Inquisition, Trouille »

  5. je ne suis pas douée pour etre une sorcière, ou alors,,,,,, je m’ignore!!!

  6. Médium et Astrologue…et bien je l’ai échappé belle….lol

  7. super bien expliqué votre histoire …hou la la…l’époque des sorcières…..vous avez un don pour nous y faire participer je m’y croyai

  8. Je découvre par hasard ce blog trop génial : de la pédagogie intelligente, claire, nette, précise, subtilement illustrée et surtout pleine d’humour… bien sûr j’adore Clovis Trouille, Voltaire et les chats noirs parce que je suis une vieille sorcière !

Mes chers amis, vous avez la parole :

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Ici, pas de longs discours académiques,
Pas de dissection scientifique de l’Histoire,
Pas d’écartèlement de grands hommes entre des dates.

Ici, je vous propose de prendre une porte dérobée de l’Histoire, celle prévue pour les intimes. Tous mes amis vous y attendent. Venez donc prendre un café avec Monsieur de Sade, heu… non pas lui, on va attendre de mieux se connaitre ! Allons plutôt chez Diderot, il est super cool. Ensuite nous irons explorer des châteaux, et chemin faisant, je vous raconterai plein de petites histoires sympathiques…

Je vous propose que l’on s’amuse à créer des thématiques pour donner un alibi à nos promenades intempestives dans les siècles, et des raisons à nos conversations badines.
Vous avez une idée ? Hum… Je vous sens quelque peu timides. Allez hop, je donne le ton : ce sera Le libertinage ! A moins que vous ne préfériez Tortures et Châtiments ? De toute façon,  il y en a pour tous les goûts…

Moi, votre guide ? Mais non, voyons ! Votre meilleure amie historique, celle qui vous prend par le bras et vous chuchote les potins, les scandales et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Aux grands artistes   Histoire Très Personnelle reconnaissante

Si vous émettez des gloussements de rire lors de la lecture d’Histoire Très Personnelle,
Si vous admirez au moins une personne née avant 1900,
Si la folie de votre imagination n’a d’égale que celle de votre passion,
Si cette passion est la photo, le dessin, le costume, le maquillage, la coiffure, etc.,
Et surtout de faire des choses aussi déjantées que belles…

Qu’attendez-vous pour contacter Histoire Très Personnelle ?
Votre place au Panthéon vous attend !

Contactez-moi
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Dame Ariane
15ème Siècle
Mademoiselle
de Riri
18ème Siècle

Qui suis-je ?

Je m’appelle Ariane.
Non, pas comme la fusée ! Rhooo… Comme la princesse de la mythologie grecque : ma sœur c’est Phèdre et mon frangin c’est le Minotaure. Quant à mon mari, il s’appelle Bacchus…
Oui je sais, que des cinglés, ce qui expliquerait peut-être mon grain de folie ?

Que fais-je dans la vie ?

Être (enfin) en accord avec moi-même, ce que je ne saurais mieux vous conseiller ; c’est-à-dire vivre de mes passions, prendre du plaisir et surtout, être moi-même.
Non, ce n’est pas un discours idéaliste d’ado attardée, au contraire ! Ça m’a pris 30 ans pour le comprendre,  et surtout, pour oser le faire…
J’ai travaillé de nombreuses années dans la mode en faisant des choses qui m’ont parfois déplu, et j’ai même monté ma propre marque haut de gamme pour femme.
Dans ce magazine, j’ai décidé de réunir toutes mes passions, ce qui donne pêle-mêle : l’Histoire, l’écriture, la direction artistique (et même, je l’avoue, un soupçon de mode, pas pu m’en empêcher !).
La seule passion manquante à l’appel ici est le cinéma, mais ça viendra, je vous en réserve la surprise…

Alors certes, je ne gagne presque pas un rond mais n’empêche, vivre ses passions, qu’est-ce que c’est bon… Une vraie vie de luxe que je souhaite à tout milliardaire !

Pourquoi j’écris ce magazine ?

Franchement, vous en connaissez beaucoup parmi vos amis qui, comme moi, vont se rincer une dent avec le prince de Talleyrand (qu’est-ce qu’il picole celui-là !), coller des baffes à Robespierre ou encore faire la fête avec Marie-Antoinette ?
Non ? Alors, vous voyez, il faut bien que je vous raconte !

Moi au Moyen-Age

Ah, c’est vous mes amis ? Ouf, j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’ici qui m’ait pris en flag !

Je vous explique :

Comme vous le savez, je voyage dans les siècles à la rencontre de mes amis. J’étais donc partie me promener au 15ème siècle pour aller rendre visite à deux copines :  Agnès (Sorel) et Jeanne (d’Arc). Seulement voilà, cette gourgandine d’Agnès est occupée à forniquer avec son Carlito (Charles VII) . Quant à Jeanne, elle est plus ou moins devenue schizo depuis qu’elle entend des voix (ne le dites à personne, surtout pas aux Anglais, mais elle manigance pour prendre la tête d’une armée, n’importe quoi !).

Bref, tout le monde est très occupé et je m’ennuyais. Comme ce ne sont pas les activités fun qui pullulent à cette période de l’Histoire, je suis donc allée faire un tour à l’église, histoire de faire bonne figure et surtout bonne lecture.
Seulement je n’aime pas trop la Bible, il n’y a pas pire pour filer des maux de crâne (et ici pas la peine de chercher d’aspirine, vous ne trouverez que des hosties). Du coup, je remplace le livre Saint par le Saint des livres : le kamasutra. C’est l’accessoire indispensable quand on voyage au Moyen Age, je l’emporte toujours avec moi.

Mais chut ! Ne le dites à personne car je n’ai pas envie de me faire griller (au sens propre du terme !).

Bon, maintenant que vous êtes là, ça vous dit d’aller faire un tour chez ma meilleure amie, Marie-Antoinette ?

Moi au 18ème siècle

Votre voyage depuis le Moyen Age s’est bien passé ?
Moi, je viens de prendre 3 siècles et j’en ai les cheveux qui ont blanchi !

Nous voici chez Marie-Antoinette, mon illustre amie.
Elle adore organiser des sauteries dans son hameau. C’est Loulou qui lui a fait construire ce petit endroit.
Il est certes hyper sympa, mais ça a coûté les yeux de la tête, paraît-il… D’ailleurs pas plus tard qu’hier je lui disais : « Toinette, tu fais ta coquette en jouant à la paysanne avec tes moutons à 3000 dollars, mais ça en énerve plus d’un, tu sais ! Un jour ça tournera mal…».

Enfin bref, aujourd’hui on y joue une pièce de théâtre, veuillez donc excuser ma tenue champêtre quelque peu décontractée. Je me suis habillée à la hâte ce matin, en à peine une heure et demie, c’est vous dire…

Ça vous dérange si je boulotte un cupcake ? J’en ai piqués à la laiterie tout à l’heure, il parait que c’est Lafayette qui a ramené cette curiosité des Etats-Unis, j’en suis folle ! (de l’un comme de l’autre).
Chut, parlons moins fort ! Toinette est en train de jouer sa pièce de théâtre. Cachez-vous donc derrière mon éventail et continuons notre causerie à voix basse.
Entre nous, vous ne trouvez pas que son jeu d’actrice est pitoyable ? C’est comme cette duchesse de Polignac qui…
Comment ça, je critique ? Mais évidemment, voyons ! Manger et médire sont les plus savoureux passe-temps de ce siècle.

Allez, mes amis, je cesse de vous ballotter entre les siècles, cette fois c’est moi qui viens à vous…

Moi au 21ème siècle

Salut les amis, on se fait la bise ?
Ah… de retour au 21ème siècle, ça fait du bien !
Veste, legging et chewing-gum, c’est à ça que l’on sait qu’on est revenu à la maison.

Bon, on se fait la photo finale ? Afin que vous sachiez enfin à quoi je ressemble telle que Dieu m’a faite (et aussi la mode printemps-été, j’avoue !)
Meeeer… juste au moment où je faisais ma bulle de chewing-gum ! C’est fou cette faculté naturelle que j’ai de me faire prendre en flagrant délit de mauvaise conduite… Mais bon, autant vous y habituer dès à présent, parce que ce n’est pas prêt de changer ! ( Maman si tu me lis : désolée…)

Maintenant que la glace est définitivement rompue entre nous, on va pouvoir se balader en toute liberté et en toute intimité dans les différents siècles !

L’Histoire, c’est Mon Histoire…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Embarquement imminent !

Nouveau Grand Voyage : L’Amour

Prochaines Destinations

Lieux :
Dans le thème « Tortures et Châtiments » : Cartouche, un homme explosif

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