Cartouche, un homme explosif

People -  22 juillet 2013

Il y a toujours eu des forbans, des bandits, des gangsters, des enfoirés…. Bref, si les adjectifs ont évolués, les forfaits sont toujours les mêmes, entre braquages, cambriolages, voire même assassinats… (en rajoutant les nouveautés made in 21ème, ça donne : brûlages de bagnoles, bastonnades de flics…).
Rien de bien noble dans tout ça… et pourtant : il fut un temps où le respect de certaines valeurs, la tradition d’un langage châtié, l’attachement à un code moral étaient tels, que l’on arrivait à rencontrer des racailles avec panache, des bad boys dont les crimes n’avaient d’égal que leur superbe.
Puissent les petits bandits insignifiants de bassesse du 21ème siècle trouver inspirant l’exemple magistral que je vais conter ; puissent-ils jeter sur leurs misérables forfaits un voile de grandeur…
Pour cela rien de tel que l’exemple de Cartouche.

Allez, hop, c’est parti, suivez-moi !

Zorro, Banderas

Zorro, A. Banderas 

Si pour vous « Cartouche » est un truc que l’on met dans un fusil, il est grand temps que ça change !
Car si Cartouche met bien le feu aux poudres, c’est par l’ampleur de ses méfaits, qui n’a eu d’équivalence que celle de sa condamnation.  Dans un cas comme dans l’autre, il a fait montre d’une superbe légendaire, qui détonne encore au travers les siècles.

Une chose est sûre quand Cartouche est là : ça fait boum !

Démonstration :

Cartouche, Frédéric Diefenthal

Cartouche, F. Diefenthal

1 / Cartouche est beau

Cartouche est bien un gros caïd mais pas du tout du genre boule à zéro, dents en or ou cheveux gominés en mode « j’dynamite, j’disperse, j’ventile », non !
Déjà, il s’appelle Louis ; ensuite, il en a le physique (même s’il ressemble plus à un Julien Sorel qu’à un Louis la Brocante !) ; c’ est un homme romanesque, certes petit, mais d’une beauté troublante. Son teint pâle fait ressortir de grands yeux noirs, au fond desquels danse une lueur d’ironie. De longues boucles brunes encadrent son visage aux traits d’une finesse presque féminine.

Ok, là un aparté s’impose : n’allez pas mater les vilaines gravures de l’époque et encore moins la reproduction de cire faite juste après sa mort où il a perdu une bonne partie de ses cheveux et pris 20 ans dans les dents (la torture, un rouage vif et la mort, ça donne mauvaise mine, même à 28 ans – âge de sa condamnation). Croyez plutôt les témoignages de l’époque et le nombre de femmes qui ont atterri dans son plumard…
Car Cartouche, il sait en mettre !

2/ Cartouche est intelligent

En plus d’être sexy, notre beau brigand a la dangerosité de l’intelligence. Il n’est pas du genre « Ouaich gros, on fonce dans le tas et après on verra » (sinon même à l’époque on ne s’en serait pas souvenu); mais plutôt du genre : « faisons travailler nos petites cellules grises », mais non, ce n’est pas un truc d’Hercule Poirot ! Cartouche utilise plutôt des trucs de bidas : après un passage éclair dans l’armée, il recycle les méthodes martiales à son profit (il apprend vite le bellâtre !).
Il commence donc par s’entourer de soldats, puis développe son réseau suivant une hiérarchie pyramidale stricte. En vrai boss du Cac 40, il gère un effectif de pas moins de 2000 employés dans toute la France, où il est de bon ton d’être au garde à vous…
Car là aussi, Cartouche sait en mettre, mais entre les deux yeux !

Louis Dominique Garthausen, dit Cartouche

Louis Dominique Garthausen, dit Cartouche

 

3/ Cartouche est grand

C’est de sa grandeur d’âme dont je parle évidemment, et non de ses 1m50.
C’est un killer avec de vraies valeurs, que nous autres, pauvres âmes du 21ème siècle, nous ne côtoyons plus que
dans les blockbusters…

Cartouche ne s’attaque qu’aux riches, aux très riches !
A l’époque point d’ISF et autres impôts pour faire le boulot, alors Cartouche se dévoue, en évitant l’hémoglobine tant que faire se peut, car bien trop salissante en tout point de vue.

 

 

 

Deux mots sur le contexte.

Nous sommes au début du 18ème siècle, sous le règne de Louis XV. Comme ce dernier n’a pas encore de poil au menton, c’est le tonton, Philippe d’Orléans qui prend les affaires en main (même s’il prend plus souvent en main les fesses des dames que les affaires du royaume…)

Le régent, Louis Philippe d'Orléans

Le régent, Louis Philippe d’Orléans

A cette époque la France est à sec, notre grand Louis XIV ayant pris le grand soin de claquer tout le pognon de l’état avant de se décider à mourir.
C’est à ce moment qu’un financier foireux, John Law, débarque avec un système foireux, normal…
Il crée une banque générale qui propose d’émettre du papier-monnaie contre de l’or, sauf qu’en gourmand banquier, il émit plus de billets qu’il n’avait réellement d’argent, et finit logiquement par se casser la gueule, normal…
Mais en attendant, cela permit aux riches de devenir encore plus riches en faisant… rien, normal…
Il était temps que ça cesse, normal !

Cartouche et sa dream-team vont s’en charger. Ces percepteurs volontaires s’en vont inlassablement « visiter » hôtels particuliers et autres carrosses. Une partie de ces « redressements fiscaux » est distribuée aux pauvres. Cartouche acquiert rapidement une sacrée notoriété et il est vite sacré roi des bandits !
Sacré Cartouche : le roi de la tire !

 

4/ Cartouche a la classe

Un jour qu’il s’introduit chez une duchesse, il trouve cette dernière seule, en train de dîner. Trop poli pour venir gâter ce moment de plaisir et trop courtois pour violenter une femme, il lui demande simplement s’il peut prendre part au repas. Il commande des mets fins, arrosés de champagne (un homme de goût, donc) et se montre un hôte charmant.
Son repas fini, il complimente son hôtesse puis s’en va, en toute simplicité.
Quelques jours plus tard, au grand étonnement de la duchesse, cette dernière reçoit toute une caisse d’un champagne très haut de gamme, accompagné d’un mot : « Madame, je vous remercie pour cet excellent souper que j’ai eu l’honneur de partager avec vous, je regrette simplement que le vin de champagne ne fut pas comme celui-ci. »

Cartouche, Belmondo

Cartouche, J-P. Belmondo

Trop la classe, non ? Attendez, j’en ai encore une autre  :

Un soir, Cartouche s’introduit chez la marquise de Bauffremont par la cheminée.
Ce séduisant Père Noël, venu pour prendre quelques cadeaux (et non point en laisser), se fait prendre en flagrant délit alors qu’il vient juste d’atterrir dans l’âtre.
Comprenant sa fâcheuse position et le grotesque de la situation, il prend le parti de sa défaite avec panache.
Loin d’agresser la marquise dans un soubresaut de vanité douteuse, il se relève, époussette son habit, puis se fend d’un beau sourire et d’une révérence :
« Veuillez excuser, Madame, ces manières pour le moins cavalières. Je suis confus d’avoir provoqué votre émoi, et je vous libérerai prestement de ma présence si vous aviez l’amabilité de m’indiquer la sortie. ».
Il sort de la cheminé, prend soin de remettre cendres et braises en place, veille à ne pas gâter les tapis, puis prend congé.
Le lendemain, la marquise se verra remettre une enveloppe. A l’intérieur, un lasser passer à présenter à d’éventuels futurs cambrioleurs afin que ces derniers passent leur chemin, et au fond de celle-ci : un diamant ! Mais pas de la pacotille acheté chez le chinois du coin, ce serait mal connaitre notre homme : ce n’est rien de moins qu’un diamant estimé à 2000 écus ! (désolée mais je n’ai pas réussi à faire le calcul, si quelqu’un veut bien s’y coller, je suis preneuse !)
Une chose est sûre, notre chanceuse marquise a bien rencontré le Père Noël ce jour là…
Cartouche : un tireur d’élite !

 

5/ Cartouche est pris

Torture des brodequins

Torture des brodequins

Comme toute belle histoire (réelle) de héros, elle doit se finir mal… Cartouche est trahi et arrêté.
Il est conduit à la Conciergerie, et tout VIP qu’il est, il n’a droit à un quartier spécial ; on ne lui en fait même aucun, le mot d’ordre : pas de quartier ! Pourtant tous les quartiers de Paris sont là, eux, chacun se pressant devant les barreaux du beau prisonnier dans l’espoir de l’apercevoir (dont la marquise de Bauffremont et même le régent dit-on !). Le pauvre homme n’en est pas moins soumis à la question extraordinaire, soit la torture des brodequins (qui consiste à écrabouiller les jambes, voir pulvériser les os). La douleur est elle aussi extraordinaire, mais pas autant que sa grandeur d’âme : il ne cafte pas un nom de ses complices !
Pas plus qu’il ne craque quand on lui annonce sa sentence : roué vif.

Petit aparté : il est important de comprendre la sentence. Etre roué vif consiste à être attaché sur une croix en forme de X (appelée croix de Saint-André) et recevoir des coups de barre-à-mine sur chaque membre jusqu’à ce que ces derniers soient brisés menus.
Une fois l’homme désarticulé, il est attaché sur une roue montée sur essieu et tourne ainsi dans le vide jusqu’à ce que mort s’en suive…

Mais Cartouche garde confiance, ses hommes vont venir le délivrer, ce n’est pas la première fois qu’il se sauve.
Pourtant, rien ne se passe. Le jour fatidique arrive, il monte très péniblement sur l’échafaud (ses jambes étant en miettes à cause de la torture des brodequins).
Il voit alors toute la scène : ses complices sont là, en grand nombre, et ils le regardent sans bouger. D’un seul coup il comprend : il a été trahi ! Une rage indicible l’envahi, il maudit tant de lâcheté et de petitesse.
Brusquement, il demande  à parler à ses juges.

Le martyr de Saint-André, Le Brun

Le martyr de Saint-André, Le Brun

Pendant 18 heures il donne des noms et ce sont plus de 70 complices qui sont amenés devant lui afin d’être reconnus. Il s’offre ce dernier moment bien mérité, celui de les mépriser de toute sa hauteur et de lire la peur dans leurs yeux.
Enfin, il s’octroie cet ultime bonheur : il cite le nom de sa maîtresse, qui fut aussi sa complice.
Comme les autres, elle est amenée devant lui. En silence et pendant de longues minutes, il l’enveloppe de son regard noir et pénétrant, puis d’une voix chargée d’émotion :

« Je n’ai rien à dire contre elle, c’était pour la voir une dernière fois et lui dire Adieu »

 

Cartouche n’est plus, c’est à mon tour de tirer… une larme et une révérence.

 

 

 

Histoire Très Personnelle vous remercie pour ces 8 commentaires :

  1. superbement raconté , merci ! je préfère néanmoins Mandrin , autre personnage haut en couleur du XVIIIeme siècle !! ah si un « détail » le régent aurait été fort surpris de se voir accoutré de la sorte avec des favoris lui mangeant les joues , et pour cause cet Orléans là , sur le tableau est Louis Philippe roi des Français de 1830 à 1848 , j’y vois plus un trait d’humour qu’une erreur !! :)

  2. Histoire Très Personnelle

    Ignominia Erratum : J’apprécie l’élégance de votre formule, Patrick, qui laisse planer le doute, mais non ! J’assumerai publiquement cette lamentable erreur le rouge aux joues et la honte dans l’âme (même si j’avoue, j’ai beaucoup ri à la lecture de votre commentaire !). Je garde en mémoire ce forfait afin de sortir un bêtisier de fin d’année ; ça promet d’être drôle !

  3. Verve toujours aussi superbe! intéret historique constant, continuer ,Mademoiselle,
    on en redemande!

  4. Bonjour,

    Quelle prose, j’ai adoré cette approche, non sans humour, de ce personnage haut en couleur.
    Une approche qui à mon avis lui sied à merveille.

    Une autre petite anecdote qui montre bien le style du personnage :
    Un jour il vola une épée au Régent, mais se rendant compte que celle-ci était factice, il la le lui rendit non sans lui faire remarquer : « Au premier voleur du royaume, qui a tenté de faire tort à Cartouche, son confrère. »

    Si vous le permettez, je publierai cet article au Repaire des Malandrins (forum de reconstitution historique XVIIe & XVIIIe siècle – Roturiers, Artisans, Brigands, Contrebandiers, Mercenaires et autres malandrins. . .), en y mettant bien entendu votre site en lien.

    Bien cordialement,
    Barbakan

    PS : Toutes mes salutations Patrick !

  5. En réponse à Patrick Royer, pour moi Louis Mandrin manque d’envergure, de panache et de classe (si je puis dire), mais chacun sa vision.
    En ce qui concerne la peinture de ce cher Régent Philippe duc d’Orléans, il semblerait bien que ce soit bel et bien lui d’après le tableau de Jean-Baptiste Santerre (1717). Pour Louis Philippe (ou Louis Philippe 1er) le roi de France, cf. le tableau de Franz Xavier Winterhalter (1839).
    Pour le diamant de 2000 écus offert à la Marquise de Bauffremont j’aurais aimé avoir le même (moi jalouse? non jamais) ! à défaut je vais me renseigner de sa valeur actuelle je vous tiendrai au courant de l’avancée de mes recherches !
    Je souligne au passage le travail toujours aussi remarquable et enjoué de notre hôtesse !

  6. Faire le beau gosse c’est mendier de l’affection quelque part, ou encore pour un homme de 1m50 de compenser le déficit de taille par une grandeur de comportement, sorte de « complexe de Napoléon » : « terme est utilisé pour décrire les personnes qui sont poussées par un handicap perçu à surcompenser celui-ci dans d’autres aspects de leur vie » ou alors ce Cartouche avait les qualités qui font un homme, c’est-à-dire d’être juste malgré tout. Sinon, une remarque également, « ouaich » ça s’orthographie « wesh » :)))

  7. Je découvre avec délice ce magazine à remonter le temps, je trouve que l’idée est divine et le style léger à souhait par ces temps lourds. Je repasserai souvent.

  8. Bonjour Ariane,

    Merci pour tes articles aussi éducatifs que divertissant! J’apprécie ta capacité à passer d’une prose à l’autre (à travers les siècles s’entend), ta faicheur, ton humour… tout quoi! Pour l’humour et l’assutance de la Nana du XXIème siècle tu me fais penser à un mélange entre Margot Motin et Andréa H Japp (pour ses intrigues avec les 5 nanas parisiennes en héroïnes hein pas pour ses dark trhiller)^^

    Concernant les 2000 écus, ma curiosité (et mon intéret pour la valeur des choses – je suis acheteuse) m’ont poussé à faire une petite recherche pour estimer grosses mailles ce diamant.
    Si l’on se réfère aux éléments reportés dans un article écrit par Jean Mounage « De la valeur des choses dans le temps », le diamant vaudrait à environ 75 500€. En effet, si l’on considère que sous Louix XV un écu vaut 3,68gr d’or fin et que le gramme d’or fin vaut 10,26€ en 2006 : 10,26*3,68* 2000 = 75 513,6€.

    PS: J’attends ton prochain livre avec impatience – je suis fan de ton concept 😉 Très belle reconversion!!

    Anaïs

Mes chers amis, vous avez la parole :

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Ici, pas de longs discours académiques,
Pas de dissection scientifique de l’Histoire,
Pas d’écartèlement de grands hommes entre des dates.

Ici, je vous propose de prendre une porte dérobée de l’Histoire, celle prévue pour les intimes. Tous mes amis vous y attendent. Venez donc prendre un café avec Monsieur de Sade, heu… non pas lui, on va attendre de mieux se connaitre ! Allons plutôt chez Diderot, il est super cool. Ensuite nous irons explorer des châteaux, et chemin faisant, je vous raconterai plein de petites histoires sympathiques…

Je vous propose que l’on s’amuse à créer des thématiques pour donner un alibi à nos promenades intempestives dans les siècles, et des raisons à nos conversations badines.
Vous avez une idée ? Hum… Je vous sens quelque peu timides. Allez hop, je donne le ton : ce sera Le libertinage ! A moins que vous ne préfériez Tortures et Châtiments ? De toute façon,  il y en a pour tous les goûts…

Moi, votre guide ? Mais non, voyons ! Votre meilleure amie historique, celle qui vous prend par le bras et vous chuchote les potins, les scandales et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Aux grands artistes   Histoire Très Personnelle reconnaissante

Si vous émettez des gloussements de rire lors de la lecture d’Histoire Très Personnelle,
Si vous admirez au moins une personne née avant 1900,
Si la folie de votre imagination n’a d’égale que celle de votre passion,
Si cette passion est la photo, le dessin, le costume, le maquillage, la coiffure, etc.,
Et surtout de faire des choses aussi déjantées que belles…

Qu’attendez-vous pour contacter Histoire Très Personnelle ?
Votre place au Panthéon vous attend !

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Dame Ariane
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Qui suis-je ?

Je m’appelle Ariane.
Non, pas comme la fusée ! Rhooo… Comme la princesse de la mythologie grecque : ma sœur c’est Phèdre et mon frangin c’est le Minotaure. Quant à mon mari, il s’appelle Bacchus…
Oui je sais, que des cinglés, ce qui expliquerait peut-être mon grain de folie ?

Que fais-je dans la vie ?

Être (enfin) en accord avec moi-même, ce que je ne saurais mieux vous conseiller ; c’est-à-dire vivre de mes passions, prendre du plaisir et surtout, être moi-même.
Non, ce n’est pas un discours idéaliste d’ado attardée, au contraire ! Ça m’a pris 30 ans pour le comprendre,  et surtout, pour oser le faire…
J’ai travaillé de nombreuses années dans la mode en faisant des choses qui m’ont parfois déplu, et j’ai même monté ma propre marque haut de gamme pour femme.
Dans ce magazine, j’ai décidé de réunir toutes mes passions, ce qui donne pêle-mêle : l’Histoire, l’écriture, la direction artistique (et même, je l’avoue, un soupçon de mode, pas pu m’en empêcher !).
La seule passion manquante à l’appel ici est le cinéma, mais ça viendra, je vous en réserve la surprise…

Alors certes, je ne gagne presque pas un rond mais n’empêche, vivre ses passions, qu’est-ce que c’est bon… Une vraie vie de luxe que je souhaite à tout milliardaire !

Pourquoi j’écris ce magazine ?

Franchement, vous en connaissez beaucoup parmi vos amis qui, comme moi, vont se rincer une dent avec le prince de Talleyrand (qu’est-ce qu’il picole celui-là !), coller des baffes à Robespierre ou encore faire la fête avec Marie-Antoinette ?
Non ? Alors, vous voyez, il faut bien que je vous raconte !

Moi au Moyen-Age

Ah, c’est vous mes amis ? Ouf, j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’ici qui m’ait pris en flag !

Je vous explique :

Comme vous le savez, je voyage dans les siècles à la rencontre de mes amis. J’étais donc partie me promener au 15ème siècle pour aller rendre visite à deux copines :  Agnès (Sorel) et Jeanne (d’Arc). Seulement voilà, cette gourgandine d’Agnès est occupée à forniquer avec son Carlito (Charles VII) . Quant à Jeanne, elle est plus ou moins devenue schizo depuis qu’elle entend des voix (ne le dites à personne, surtout pas aux Anglais, mais elle manigance pour prendre la tête d’une armée, n’importe quoi !).

Bref, tout le monde est très occupé et je m’ennuyais. Comme ce ne sont pas les activités fun qui pullulent à cette période de l’Histoire, je suis donc allée faire un tour à l’église, histoire de faire bonne figure et surtout bonne lecture.
Seulement je n’aime pas trop la Bible, il n’y a pas pire pour filer des maux de crâne (et ici pas la peine de chercher d’aspirine, vous ne trouverez que des hosties). Du coup, je remplace le livre Saint par le Saint des livres : le kamasutra. C’est l’accessoire indispensable quand on voyage au Moyen Age, je l’emporte toujours avec moi.

Mais chut ! Ne le dites à personne car je n’ai pas envie de me faire griller (au sens propre du terme !).

Bon, maintenant que vous êtes là, ça vous dit d’aller faire un tour chez ma meilleure amie, Marie-Antoinette ?

Moi au 18ème siècle

Votre voyage depuis le Moyen Age s’est bien passé ?
Moi, je viens de prendre 3 siècles et j’en ai les cheveux qui ont blanchi !

Nous voici chez Marie-Antoinette, mon illustre amie.
Elle adore organiser des sauteries dans son hameau. C’est Loulou qui lui a fait construire ce petit endroit.
Il est certes hyper sympa, mais ça a coûté les yeux de la tête, paraît-il… D’ailleurs pas plus tard qu’hier je lui disais : « Toinette, tu fais ta coquette en jouant à la paysanne avec tes moutons à 3000 dollars, mais ça en énerve plus d’un, tu sais ! Un jour ça tournera mal…».

Enfin bref, aujourd’hui on y joue une pièce de théâtre, veuillez donc excuser ma tenue champêtre quelque peu décontractée. Je me suis habillée à la hâte ce matin, en à peine une heure et demie, c’est vous dire…

Ça vous dérange si je boulotte un cupcake ? J’en ai piqués à la laiterie tout à l’heure, il parait que c’est Lafayette qui a ramené cette curiosité des Etats-Unis, j’en suis folle ! (de l’un comme de l’autre).
Chut, parlons moins fort ! Toinette est en train de jouer sa pièce de théâtre. Cachez-vous donc derrière mon éventail et continuons notre causerie à voix basse.
Entre nous, vous ne trouvez pas que son jeu d’actrice est pitoyable ? C’est comme cette duchesse de Polignac qui…
Comment ça, je critique ? Mais évidemment, voyons ! Manger et médire sont les plus savoureux passe-temps de ce siècle.

Allez, mes amis, je cesse de vous ballotter entre les siècles, cette fois c’est moi qui viens à vous…

Moi au 21ème siècle

Salut les amis, on se fait la bise ?
Ah… de retour au 21ème siècle, ça fait du bien !
Veste, legging et chewing-gum, c’est à ça que l’on sait qu’on est revenu à la maison.

Bon, on se fait la photo finale ? Afin que vous sachiez enfin à quoi je ressemble telle que Dieu m’a faite (et aussi la mode printemps-été, j’avoue !)
Meeeer… juste au moment où je faisais ma bulle de chewing-gum ! C’est fou cette faculté naturelle que j’ai de me faire prendre en flagrant délit de mauvaise conduite… Mais bon, autant vous y habituer dès à présent, parce que ce n’est pas prêt de changer ! ( Maman si tu me lis : désolée…)

Maintenant que la glace est définitivement rompue entre nous, on va pouvoir se balader en toute liberté et en toute intimité dans les différents siècles !

L’Histoire, c’est Mon Histoire…

Allez hop, c’est parti, suivez-moi !

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Embarquement imminent !

Nouveau Grand Voyage : L’Amour

Prochaines Destinations

Lieux :
Dans le thème « Tortures et Châtiments » : Cartouche, un homme explosif

Lieux :
Dans le nouveau thème de « L’Amour » : Château de Maisons-Laffitte (A Monsieur le Marquis)

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